Résultats IBM : revenus en hausse et profits en baisse au 1er trimestre

Les bonnes performances dans le cloud ou l’analytique ne compensent pas encore le ralentissement des activités historiques. 10 000 postes pourraient être supprimés dans sa division « Services ».

Pour le deuxième trimestre consécutif, IBM a vu son chiffre d’affaires augmenter. Entre janvier et mars, ses ventes ont progressé de 5 % pour atteindre 19,07 milliards de dollars. Le groupe confirme ainsi qu’il a bien renoué avec le chemin de la croissance. Entre 2012 et fin 2017, Big Blue avait enregistré 22 trimestres de suite de baisse de ses revenus.

Le marché a pourtant sanctionné le géant américain. A Wall Street, dans les échanges suivant la clôture, son action chutait de 5,69 % pour se redresser ensuite. En cause, la marge bénéficiaire brute d’IBM qui a, elle, reculé à 43, 7% contre 44, 5% un an plus tôt.

La bonne performance dans le cloud (17,7 milliards de dollars de revenus sur les douze derniers mois en hausse de 22 %), l’analytique (+ 9 %) et à la cybersécurité (+ 65 %) ne compensent pas – encore – le ralentissement des activités historiques dans le hardware et le logiciel.

IBM a pourtant procédé à des cessions d’actifs dans ce domaine. En janvier 2014, il annonçait la vente de ses serveurs d’entrée de gamme x86 au chinois Lenovo pour un montant de 2,3 milliards de dollars. En octobre de la même année, il donnait 1,5 milliard de dollars au spécialiste des semi-conducteurs GlobalFoundries pour qu’il reprenne son activité déficitaire de fabrication de puces.

Rumeurs d’une vague de licenciements confortées

Nouveau directeur financier d’IBM, James Kavanaugh a indiqué, selon Reuters, que son entreprise continuait à réduire ses coûts et qu’il avait provisionné 610 millions de dollars de dollars au premier trimestre. Cette précision donne corps aux rumeurs d’un plan de licenciements massif avancé en janvier dernier.

Selon The Register, IBM pourrait supprimer quelque 10 000 postes dans sa division services et en réaffecter jusqu’à 30 000. En France, IBM a enclenché, en février, un projet de rupture conventionnelle collective permettant le départ d’un maximum de 94 collaborateurs.

Accessoirement, IBM a indiqué qu’il avait bénéficié d’un avantage fiscal de 810 millions de dollars, en raison des changements apportés à la loi fiscale américaine par le président Trump.