Résultats : Intel à la peine sur les Atom

Au troisième trimestre, Intel affiche un résultat en hausse de plus de 3 milliards. Mais l’entreprise voit les revenus de ses Atom plonger de 32  %.

Ces derniers mois, Intel a cumulé les résultats record. Le troisième trimestre n’échappe pas à la dynamique. L’entreprise de Santa Clara vient d’annoncer un chiffre d’affaires de 14,2 milliards de dollars (résultats GAAP), en hausse de 3,1 milliards (+ 28  %) par rapport au troisième trimestre 2010.

Notons cependant que la marge brute baisse un peu, de 2,6 points à un néanmoins confortable 63,4  %. Sur le papier, Intel aurait-il encore les moyens de réduire ses prétentions vis-à-vis de ses partenaires constructeurs d’Ultrabooks, ces notebook tactiles (à termes) ultra fin, ultra légers, ultra puissant et ultra économiques, tant en ressources énergétique qu’en offre commerciale puisque la volonté du fondeur, qui fournit les principaux composants de calcul brut et graphique, et de communication, est de proposer ces machines de luxe à moins de 1000 dollars/euros?

513 millions de bénéfices

Une ambition difficilement tenable selon Asus qui reproche à Intel le coût élevé de ses composants obligeant les constructeurs à réduire leurs marges. Intel reconnaît d’ailleurs que « le prix de vente moyen d’une plate-forme est en augmentation d’une année sur l’autre [mais] stable par rapport au trimestre précédent ». Cependant, « la marge brute s’établit à 63,4  %, soit 0,6  % sous la fourchette moyenne des prévisions de l’entreprise ». Autant dire qu’Asus va avoir du mal à faire entendre son discours dans l’immédiat.

Revenons aux résultats financiers et soulignons également de confortables bénéfices : 513 millions de dollars. Soit unehausse, à comparaison annuelle, de 17  %. Un taux équivalent de développement par rapport au deuxième trimestre 2011 pour un chiffre d’affaires en augmentation de 9  % d’un trimestre à l’autre. Ce qui se traduit par un bénéfice par action (BPA) de 0,65 dollars (sur le troisième trimestre.

Les Atom en chute libre

Derrière ces beaux résultats se cachent néanmoins une réalité moins sereine. Si les divisions PC (desktop et portables) et serveur (Data Center Group) se portent à merveille avec 9,4 milliards de dollars (+22  % annuel) et 2,5 milliards (+15  %) respectivement, Intel peine définitivement à imposer ses plates-formes basse consommation Atom. Le virage raté de la téléphonie mobile s’en ressent et celui des tablettes ne prend pas encore pour le fondeur largement concurrencé par l’offre ARM des Nvidia, Qualcomm, Texas Instruments, Samsung, STMicroelectronics, etc. Et la baisse du marché des netbook, principale plate-forme équipée des Atom, n’arrange pas les affaires d’Intel. A 269 millions de dollars, le chiffre d’affaires des Atom chute de 32  %. Inquiétant sur un marché qui, pourtant, explose à travers les smartphones et tablettes.

Intel a d’ailleurs récemment annoncé son retrait du marché des Smart TV pour se concentrer sur celui de la mobilité. De plus, l’entreprise dirigée par Paul Otellini subit (un peu) la pression d’AMD, son premier concurrent sur l’architecture x86. Notons enfin que les divisions McAfee et Intel Mobile Communications participe aux résultats à hauteur de 1,1 milliards de dollars.

Vers le 22 nanomètres

Pour le quatrième trimestre, Intel prévoit un chiffre d’affaires de 14,7 milliards, à plus ou moins 500 millions pour une marge brute de 65  %, à un ou deux points près. Au cours de la période, le fondeur initiera la gravure en 22 nanomètre dont les Ivy Bridge, successeurs des Sandy Bridge actuels, bénéficieront en premier lieu. La nouvelle finesse de gravure profitera ensuite à la nouvelle architecture Haswell.