Résultats: Orange freine (un peu) sa chute au troisième trimestre 2013

Orange

Malgré un volume de clients en hausse dans le monde, le chiffre d’affaires d’Orange continue sa dégringolade. Notamment en France où Orange Business Services n’est pas épargné.

Au troisième trimestre 2013, Orange compte 232,5 millions de clients dans le monde. Une hausse de +2,1% portée par les offres mobiles en Europe (+1,1%) tandis que les abonnements haut débit (+190 000 clients) compensent le recul de la téléphonie analogique (RTC).

Mais c’est l’Afrique et le Moyen-Orient qui, avec 84,6 millions de clients mobiles au 30 septembre, bénéficient de la meilleure croissance : +6,8% depuis 2012.

La France affiche une bonne performance, sa meilleure depuis 3 ans avec 298 000 nouveaux clients mobiles sur les forfait Origami et le quadriple play Open. Ce qui se traduit par 4,27 millions de clients Open, 1,6 million de clients Sosh et 26,8 millions de clients mobiles (dont 1,7 million de SIM M2M et presque autant d’abonnés issus des MVNO).

Recul du chiffre d’affaires

Malgré le nombre de clients en hausse, le chiffre d’affaire poursuit son plongeon avec un recul annuel de 4% à 10,162 milliards d’euros. Notons néanmoins un ralentissement de la chute. Au précédent trimestre, celle-ci était de 4,8%. « L’amélioration de +0,8 point reflète pour une large part, la diminution de l’impact de la régulation depuis le 1er juillet en France », justifie le groupe. Hors régulation, le résultat n’en serait pas moins en retrait de 2,9%, comme au trimestre précédent. Ce qui reste inquiétant en regard du nombre de clients toujours plus grand. La hausse de ses derniers ne compensant pas la baisse des revenus.

Avec une baisse de 5,6% de son CA (4,98 milliards), la France se situe dans le peloton des mauvais élèves avec la Pologne (-7,9% pour 752 millions) et surtout la Belgique (-10,1%, 332 millions). Globalement, l’Europe recule de 2,7% tandis que l’Afrique et le Moyen-Orient progressent de 4,1%.

La France plombée par le mobile et l’Entreprise

Le résultat français se voit notamment plombé par la baisse de 9,4% de l’activité mobile (2,1 milliards). Bien qu’en retrait également, les ventes de terminaux (-0,8% à 123 millions) et les services fixes (-2,6% à 2,7 milliards) limitent la casse.

Autre tendance inquiétante, la chute des activités Entreprise (Orange Business Services) de 7,2% à 1,56 milliard d’euros. Elle « reflète l’effet des baisses de prix intervenues lors des renouvellements de contrats et le contexte économique européen qui reste difficile », justifie l’opérateur. La concurrence joue son plein et la crise n’arrange rien.

Le résultat final se traduit par une diminution de 1 point de l’Ebitda à 33,1% du CA (3,37 milliards).

Investissements en hausse

Les investissements (3,75 milliards sur les neuf premiers mois de l’année) ne s’en sont pas moins poursuivis à la hausse (+2,6%), particulièrement dans le déploiement des réseaux mobiles 4G et fixes optiques. Ce qui se traduit, en France, par 500 villes couvertes en LTE (32% de la population) au 30 septembre, en avance sur le calendrier initial qui visait les 30% pour la fin de l’année. Et près de 2,3 millions de logements sont aujourd’hui éligibles au FTTH.

Pour la fin de l’année, Orange vise désormais les 40% de population couverte en 4G, avec 3800 sites LTE activés. Au 1er octobre, l’opérateur en exploitait 2469 pour 2825 autorisés par l’Agence des fréquences. Il lui faudra donc en activer plus de 1000 en trois mois. Le rythme est plus lent pour la fibre à domicile avec 2,6 millions de logements raccordables à la fibre espérés pour la fin de l’année et 3 millions de lignes prêtes pour le VDSL2.

L’investissement constitue aujourd’hui 12,2% du CA du groupe, en hausse notable de 0,8 point sur un an.


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