RFID chipless : un pactole méconnu

La RFID sans puce permet d’imprimer directement les étiquettes sur les paquets et de les lire y compris sur du métal et des substances contenant des liquides. Etat d’un marché prometteur

Encore appelées chipless car ne comportant pas de processeur, ces étiquettes RFID offrent pour premier avantage de pouvoir être directement imprimées sur les produits ou les paquets pour un prix de 0,1 cent et ainsi remplacer les dix milliards de codes-barres qui sont édités chaque année par une solution plus souple et plus fiable.

Dire que les étiquettes radio sont encore coûteuses relève de la tautologie. Or, si l’on veut que cette technologie se répande et remplace progressivement le code-barres, il faut pouvoir l’utiliser à bas coût et en étiquetant les colis comme on le faisait avec le code-barres : en direct sur le paquet. Pour ce faire, une solution se profile : la RFID chipless. Les étiquettes chipless sont encodées numériquement et fonctionnent à une distance supérieure au millimètre, tout comme les puces au silicium. Mais leur marché potentiel va bien au-delà du low cost. De fait, dans certains cas elles coûtent plus cher que les puces RFID, dans d’autres moins. Quoi qu’il en soit, la prochaine décennie va connaître une rapide croissance de ces étiquettes sans puce. Leur volume global vendu devrait atteindre les 5 millions en 2006 pour grimper à quelque 267 milliards en 2016. Au niveau valeur, cela représente un passage de 1,2 million de dollars, soit 0,1 % du marché 2006 de la RFID à 1,39 milliard de dollars (soit 13 % du marché de la RFID) en 2016, ce grâce à leur pénétration progressive du fait de leur prix et de leurs atouts. Si l’on y ajoute la valeur des investissements consentis en matière d’architecture, de logiciels et de services, cela représente un marché global de 2,8 milliards de dollars en 2016 pour le chipless.