RH : une transformation numérique à deux vitesses

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La transformation numérique de la fonction ressources humaines progresse. Mais il existe encore un décalage entre la vision stratégique et la pratique, selon KPMG.

L’investissement dans les technologies RH progresse en entreprise. Mais il existe encore un décalage entre les projets de transformation et les usages, rapporte KPMG dans une étude.

Le cabinet de conseil et d’audit a dévoilé les résultats de son enquête 2017 « HR Transformation Survey » menée auprès de 887 dirigeants d’entreprises, dans 48 pays, dont la France.

Globalement, trois entreprises sur quatre déclarent avoir engagé leur transformation « avec succès » à travers des projets comme le déploiement de technologies Cloud RH.

En France, 26 dirigeants de grands groupes, entreprises de taille intermédiaire et PME ont été interrogés.

61% considèrent la fonction RH comme stratégique. Mais ils jugent aussi qu’elle ne répond pas encore suffisamment aux attentes des organisations.

Notamment en ce qui concerne l’analytique RH (pour 65% des répondants), la conduite du changement (50%) et l’adoption de technologies RH de nouvelle génération (31%).

Pour mieux faire, 39% des entreprises en France prévoient d’augmenter leurs investissements consacrés à ces technologies.

Elles prévoient d’investir en priorité dans les technologies dédiées à la gestion des talents (46%), à l’intégration des nouveaux collaborateurs (42%) et au « Core HR » (42%).

L’automatisation des processus par la robotique (en anglais Robotic Process Automation, RPA) et les SIRH (systèmes d’information de gestion des ressources humaines) en mode Cloud sont également concernés.

En France, les entreprises qui déploient des initiatives SIRH ont pour principal objectif d’augmenter la contribution des services RH dans la création de valeur (73%).

L’amélioration des processus administratifs (45%) et le renforcement de la fonction RH auprès des directions métiers suivent (pour 45% des répondants également).

Travail numérique et Big data

Autre enseignement du sondage : les données massives et le travail numérique (en anglais Digital Labor) sont encore sous-exploitées par les départements RH.

Ainsi, si 38% des répondants prévoient d’investir dans le Big Data, seuls 20% déclaraient l’an dernier utiliser des technologies avancées de prédiction et d’analyse de données.

Pourtant, 73% des dirigeants français estiment que le « Digital Labor » aura un impact significatif sur l’emploi dans les deux à cinq ans.

Pour Jean-David Aurange, associé KPMG, cité dans un communiqué, cet impact sera même « massif ». Il obligera les organisations à « industrialiser le processus de planification stratégique des ressources en compétences et en effectifs pour les métiers de demain », observe-t-il.

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