Clash Richard-Niel : menaces sur l’itinérance 3G de Free

Par interviews interposées, le ton monte entre Stéphane Richard et Xavier Niel. Visiblement excédé des propos et pratiques de son concurrent, le PDG d’Orange menace Free de ne pas reconduire le contrat d’itinérance 3G.

Le ton monte entre Xavier Niel et Stéphane Richard par interviews de presse interposées. Dans une interview accordée au Figaro daté du 17 décembre, le patron d’Orange qualifie son homologue à la tête de Free de «  prétentieux et agressif  » et même de « roi de l’embrouille ».

L’objet de ce courroux porte sur l’agressivité de la filiale d’Iliad qui, en matière de 4G, propose une offre quasi imbattable. Notamment sur le volume de données qui s’élève à 20 Go pour moins de 20 euros, quand le forfait le plus élevé, celui de Bouygues Telecom, se limite à 16 Go pour 60 euros.

« Un tout petit peu moins riches »

Au-delà de la pratique concurrentielle, Xavier Niel a, une fois encore, remis son sens de la provocation au goût du jour. Aux acteurs qui se plaignent de voir leur marge se réduire par l’effet de la concurrence, l’emblématique dirigeant a déclaré dimanche 15 au JDD que « nos concurrents versaient de gros dividendes, ils les ont un peu diminués. Ils étaient très riches, ils le sont un tout petit peu moins. J’ai beaucoup de peine pour eux, je vais pleurer. Personne n’est malheureux dans les télécoms. Les opérateurs dégagent entre 20% et 40% de marge ! Le secteur a investi 9 milliards d’euros en 2012, du jamais-vu. Croyez-vous qu’on aurait la 4G aujourd’hui sans Free ? Sûrement pas. La concurrence pousse à investir et à innover pour se différencier. » Pas moins.

C’est probablement cette interview qui a eu le don de mettre Stéphane Richard en colère. Il n’hésite pas à menacer son concurrent et néanmoins partenaire de ne pas renouveler le contrat qui lie les deux opérateurs dans la 3G, contrat signé en 2011. « N’oublions pas que l’accord d’itinérance 2G 3G n’est pas un droit perpétuel. Son maintien dépendra de la réalité du déploiement du réseau de Free qu’il conviendra de vérifier. A terme, Orange peut très bien se passer de l’accord d’itinérance, mais la réciproque est-elle vraie ? », a-t-il lancé dans les colonnes du Figaro.


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