Ricoh, l’impression, la couleur et le numérique à flot

Le géant japonais de la reprographie élargit ses compétences autour des systèmes iSeries d’IBM (ex AS/400) et déplace l’intelligence des impressions au coeur de ses machines laser… Et la photo numérique?

Où se situe Ricoh? Lors de sa convention annuelle tenue au rutilant Stade de France, le fabricant japonais de copieurs et d’imprimantes en a profité pour dire sa bonne santé. Claude Duvernay, directeur marketing & communication de Ricoh France, a résumé les chiffres: à fin mars, les ventes en France (Ricoh France SA) devraient atteindre 455 millions d’euros. Sur le marché des copieurs de bureau, 40.490 machines Ricoh ont été vendues dans l’Hexagone en 2003: ce qui mettrait la firme au premier rang (marché des copieurs de bureau noir & blanc, source: Infosources). Pour rappel, Ricoh est également un industriel: son usine à Colmar emploie 1.300 personnes. Deux autres unités, chargées de la distribution, comptent 2.500 personnes environ: Ricoh France SA et NRG (les produits Ricoh en OEM, sous les marques Nashuatec, Gestetner et Rex-Rotary). Le chiffre d’affaires consolidé a été de 924 millions d’euros l’an passé (au 31/03/03).

La couleur laser à la demande… Les grandes orientations pour 2004? Elles touchent évidemment à l’impression laser couleur en option « bénéfice ». Ricoh se flatte de compter déjà plus de 7.000 machines installées, dont 4.500 modèles au format A3, de capacité 13 ppm et plus (pages/minute). Beaucoup d’espoirs sont placés sur la gamme Aficio 2232C ou 2238C -imprimantes N&B avec possibilité d’enrichissement couleur. Capacité: 32 à 38 ppm en N&B, et 24 à 28 ppm en couleur. Ces modèles devraient relayer le succès rencontré par les modèles antérieurs, et inférieurs, les 1224 et 1232 (2.100 unités vendues). La stratégie? C’est « donner accès au ‘bénéfice couleur’ pour le prix d’acquisition d’une machine N&B« , explique Bernard Decugis, président. Côté N&B ‘pur’, les modèles bestsellers sont les numériques « multifonctions » Aficio AF1015 et AF1018 (un quart des ventes de copieurs). Ils sont relayés par les Aficio AF2015 et AF2018 (15 à 18 ppm). Extension de l’offre sur iSeries d’IBM Ricoh continue de bien se positionner sur les sites IBM. L’intégration auprès des iSeries (ex AS/400) se bonifie avec l’interfaçage HPT (host print transport), avec une compatibilité « client léger » Citrix, entre autres. La configuration des « drivers » a été enrichie (toutes les options de finition). En 2004, toutes les machines en seront dotées. Planet Press ou les formulaires ‘postscript’ Autre tendance à noter: l' »intelligence » descend au coeur des gros systèmes d’impression. Ainsi, vous créez un formulaire sur un PC, et une fois transféré sur l’imprimante, celle-ci recrée le document finalisé, son ‘masque’, en format Postscript (l’enregistrement en format .Pdf est possible, de même que l’envoi direct en fax). C’est le créneau des données variables, en mode serveur d’impression. Code à barre et reprise après erreur La coopération avec les « data centers » conduit à des exigences de haute disponibilité. Ricoh a mis au point des fonctionnalités de reprise d’impression après erreur. Et nouvelle initiative pour 2004, la firme crée un département Consulting. Les appareils photos numériques Enfin, Ricoh se félicite de sa diversification sur le créneau des appareils photo numériques (cf notre photo). Des partenariats efficaces, comme avec Intelidoc

L’une des clés de la réussite de Ricoh tient sans doute à ses partenariats. Ainsi, la société Intelidoc (née de la fusion de BVA Myfra et SDD) s’est spécialisée dans la GED (gestion électronique de documents) à l’attention des grands comptes. Cette ssii de 70 personnes, à Montrouge, a installé, par exemple, une solution de saisie, par scanner, de l’intégralité du courrier (solution Alchemy). En deux heures, tout le courrier est numérisé: les dossiers clients peuvent être traités à partir de 10H chaque matin.  »

Les techniques OCR de ‘reconnaissance de caractères sont fiables à 92 voire 95%. Donc, c’est opérationnel aujourd’hui, » explique Adrien Jimenez, président.