‘Robin des Bois’ est en prison

Le gang britannique ‘Robin des Bois’ dérobait des logiciels aux riches éditeurs pour les proposer gratuitement sur Internet !

Ils sont quatre Britanniques, quatre ‘

sales individus‘ selon le procureur de Londres, qui auraient détourné plusieurs millions de dollars de profits sur le dos des éditeurs, en particulier de Microsoft. Ils auraient d’ailleurs fait enrager Bill Gates ! Selon le procureur Bruce Houlder, ces quatre hommes seraient la clé d’un réseau international surnommé Dinkordie.com (boire ou mourir). L’un des groupes de pirates en ligne les plus sophistiqués au monde. Les activités du gang permettaient aux internautes de télécharger de nouveaux logiciels gratuitement, parfois même avant qu’ils ne sortent sur le marché. Ainsi, ils auraient à l’époque proposé le système d’exploitation Windows 95 deux semaines avant sa sortie ! Au fil des ans, le groupe aurait ‘cracké‘ plusieurs codes de sécurité, dont celui de Norton Antivirus, et ceux de Word et Excel de Microsoft. Ainsi que de nombreux jeux et logiciels graphiques. « Le coût de leurs activités se mesure en millions de dollars de pertes de profits, pour un montant incalculable. Mais il faut aussi évoquer les pertes d’emplois qui ont pu en découler chez les éditeurs. Leur motivation n’était pas le profit, mais les dommages causés à l’industrie du logiciel ne sont pas mesurables« , poursuit le procureur. Parmi les membres de ce gang, figurent un banquier, des cadres d’entreprises, des administrateurs universitaires, et des patrons de sociétés technologiques. « Ils se présentent comme une nouvelle version de Robin des Bois ou du pirate des mers incarné par Johnny Depp dans le film Pirate des Caraïbes« . « Ils se voient eux-mêmes comme des stars, des fous du clavier nocturne. Vous pouvez imaginer leur triste vie, partagée entre l’emploi le jour et les mondes virtuels la nuit, face à un écran ordinateur, isolés de l’existence« . Ce coup de filet est issu d’une coopération entre les autorités britanniques et américaines, celle-là même qui a permis il y a quelques semaines d’arrêter 70 personnes dans 12 pays, dont la France.