Télégrammes : Robots-taxis à Singapour, Apple protégé par Obama, Orange chez Vivendi ?, Windows 10 n’aime pas PowerShell

Plus terre à terre que les envolées sur Proxima b, l’exoplanète la plus proche de nous jamais découverte, voici nos télégrammes du soir.

  • Des robots-taxis à Singapour. Le premier service de taxis autonomes vient d’être lancé à Singapour. La mise à disposition des premiers robots-taxis de la cité-Etat du Sud-Est asiatique suit un accord entre la start-up Nutonomy, créée par deux anciens du MIT, et l’autorité en charge des transports localement. Pour l’instant, le service, qui repose sur une app dédiée et des véhicules électriques fournis par Mitsubishi et Renault (la Zoe) et spécialement modifiés, ouvre à titre expérimental. Avant une commercialisation attendue en 2018 avec une flotte d’une centaine de robots-taxis. Une offre similaire doit être proposée dans les jours qui viennent dans les rues de Pittsburgh aux Etats-Unis, selon Bloomberg. Cette fois, c’est Uber qui sera à la manœuvre.
  • Les Etats-Unis à l’UE : « touche pas au grisbi » d’Apple. Soupçonné d’avoir bénéficié d’accords fiscaux litigieux, Apple est dans le collimateur de l’Union européenne. Bruxelles tousse devant l’accord passé par la multinationale avec l’Irlande, basé sur un taux d’imposition de 2 % qui lui a permis d’économiser des milliards d’euros en y centralisant ses activités en Europe. Selon JP Morgan, cité par le Financial Times, ce montage pourrait valoir à Cupertino une amende allant jusqu’à 17 milliards de dollars ! Un montant plus de deux fois supérieur aux estimations circulant jusqu’à présent. Mais l’administration américaine défend son entreprise. Dans un livre blanc transmis à Bruxelles mercredi, le Trésor américain reproche à la Commission de se muer en « autorité fiscale supranationale », bref de revenir après-coup sur des accords signés par certains états membres de l’Union. Le constat vaut pour Apple, mais également pour Starbucks (Pays-Bas) ou Amazon (Luxembourg) notamment. L’administration Obama souligne aussi que ce sont les contribuables américains qui risquent d’en pâtir, les entreprises étant fondées à demander le remboursement de ces amendes au titre des « crédits d’impôt étrangers ». Et de laisser planer la menace d’un « effet dissuasif » sur les investissements étrangers en Europe. Le paradoxe de la situation ? Le trésor de guerre de quelque 200 Md$ que possède Apple– constitué très largement grâce à la clémence fiscale irlandaise – ne profite pas au fisc américain ! Récemment, le Pdg de l’entreprise, Tim Cook, a indiqué au Washington Post qu’il n’envisageait pas de rapatrier ces liquidités – aujourd’hui stockées dans des paradis fiscaux – à moins que les États-Unis ne lui accordent un taux d’imposition plus avantageux que celui actuellement en vigueur.
  • Orange dans le capital de Vivendi ? Les grandes manœuvres capitalistiques sont-elles sur le point de repartir dans le secteur des télécoms ? Après le rachat manqué de Bouygues Telecom par Orange, l’opérateur historique lorgnerait sur Canal Plus et Telecom Italia. Vincent Bolloré, Pdg de Vivendi, propriétaire de la chaîne cryptée et principal actionnaire de l’opérateur italien (à 24,9%), et Stéphane Richard, dirigeant d’Orange, se seraient rencontrés pour discuter d’un projet d’échange de capitaux entre leurs sociétés, explique ITespresso.fr sur la base d’indiscrétions parues dans Challenges. Orange serait intéressé à la fois par les contenus de Canal Plus, probablement pour contrer l’offensive que mène SFR sur ce terrain, et chercherait à poursuivre son expansion internationale. Un pied dans Telecom Italia pourrait l’aider à élargir ses positions en Europe du Sud, donc. En face, l’opération permettrait à Vincent Bolloré de s’alléger du ‘fardeau’ Canal Plus. Un scénario qu’Orange a démenti. « Le groupe nie formellement tout accord secret avec Vivendi sur Canal Plus et Telecom Italia », a déclaré un porte-parole de l’opérateur à Reuters.
  • Windows 10 v1607 bloque PowerShell. Si la récente mise à jour Anniversary Update est censée améliorer les fonctionnalité de Windows 10, elle provoque également des problèmes dont se passeraient bien les utilisateurs. Et notamment les administrateurs systèmes exploitant l’outil de scripting de Windows, Powershell. Microsoft a prévenu de l’existence d’un bug pour le moins pénalisant avec cette solution. « En raison d’un fichier .mof manquant dans le paquet de la build (KB3176934, NDLR), la mise à jour casse DSC, alerte l’éditeur sur sa page de blog. Toutes les opérations de DSC (Desired State Configuration, pour piloter les serveurs à distance, NDLR) se traduiront par une erreur « Invalid Property ». » Un nouveau mauvais point pour Anniversary Update qui s’était déjà illustré en rendant inutilisable la plupart des webcam des PC. Ce nouvel épisode ne va pas jouer en faveur de l’installation de Windows 10 en entreprise (et il n’est pas sûr que la mise en Open Source de PowerShell l’y aide beaucoup). Microsoft promet un correctif pour son prochain Patch Tuesday, mardi 30 août.