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Roland Moreno a rejoint le paradis des inventeurs

Phénomène exceptionnel en France, son seul nom suffisait à évoquer son invention. Roland Moreno nous a quittés ce dimanche, à l’âge de 66 ans. Son principal fait d’armes ? En 1974, il a créé la carte à puce !

Né en 1945, au Caire, Roland Moreno suit des études d’ingénieur à Paris. Il exercera de nombreux « petits » métiers, comme employé de bureau dans une mutuelle, employé aux écritures dans un ministère, monteur de luges, journaliste-reporter à Détective, garçon de courses à L’Express, éditorialiste à L’Écho de la Presse et de la Publicité, chroniqueur au Bulletin du péri-alpinisme, ou encore secrétaire de rédaction à Chimie-actualités.

Roland Moreno est passionné d’électronique. Au moment où ces technologies deviennent accessibles, il imagine de multiples gadgets, comme une machine à tirer à pile ou face, ou encore le « radoteur », un algorithme de génération de mots nouveaux à partir d’une liste de mots issus du dictionnaire. Ses idées, il tente de les vendre via sa société, Innovatron, qu’il crée en 1972.

L’idée de la carte à puce lui serait venue dans son sommeil… C’est en 1974 que Roland Moreno l’imagine. Il dépose un brevet pour un objet portable à mémoire, embarquant des moyens inhibiteurs (sécurité) et un comparateur avec un compteur d’erreurs (code secret). Puis il étend son brevet par des additions et des dépôts dans onze pays. Cartes bancaires, cartes SIM (téléphones), carte Vitale (URSSAF), clé d’authentification forte… les usages de son invention se multiplient et font sa fortune. Ses brevets tombent dans le domaine public 20 ans plus tard, mais il rebondit avec les cartes sans contact.

Roland Moreno appartient à une certaine idée de l’inventeur, entre le Professeur Nimbus – un titre qu’il s’attribuait aisément – et le lauréat du Coucours Lépine. Il se disait lui même fainéant, se qualifiant lors d’une interview avec France Soir de « gros paresseux », mais également de « jaloux, très dépensier, totalement sédentaire et distrait ». Il est l’auteur de « La théorie du bordel ambiant ».

Adieu, Professeur Nimbus

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