Rumeur sur la cession de Tiscali

L’opérateur Internet peut-il résister à une reprise ? Et d’ailleurs ne la souhaite-t-il pas? La rumeur d’une offre sur le groupe est prise très au sérieux par le marché, qui anticipe et fait grimper le titre?

France Telecom, Deutsche Telekom, Telecom Italia, qui pourrait emporter le morceau ?

Avec une progression de plus de 20% de la valeur du titre à la Bourse de Milan en quelques séances, les investisseurs lancent un message clair sur leur vision de l’avenir de Tiscali, opérateur Internet italien de dimension européenne. Le groupe s’est lancé dans une course poursuite à la recherche de trésorerie, en liquidant ses actifs les moins stratégiques. L’échéance est proche pour Tiscali, avec le remboursement à échéance de juillet 2005 d’obligations à hauteur de 250 millions d’euros. Un vidant une partie de son portefeuille d’actif (lire nos articles), Tiscali n’a jusqu’à présent réussi a réunir ?que’ 76 millions d’euros, de quoi de doter d’une trésorerie confortable, mais encore insuffisante pour assumer ses échéances. D’autant qu’en septembre 2006 suivra une seconde échéance de remboursement d’obligations, de 210 millions d’euros ! En recentrant ses activités sur ses cinq marchés principaux ? Italie, France, Allemagne, Grande-Bretagne et Benelux ? Tiscali confirme sa volonté de rester un acteur majeur de l’Internet européen, mais en a-t-il les moyens ? D’autant que de nombreux acteurs cherchent à trouver l’équilibre sur ce marché très concurrentiel, et que le paysage des FAI risque fort de bouger dans les semaines et mois à venir. Rien qu’en France, les grands acteurs cherchent à consolider le marché, d’autres à s’y implanter, comme Telecom Italia avec Alice ou Cegetel vers les particuliers. Et l’avenir d’AOL France, comme de Club Internet, reste incertain ! Peut être une voie pour Tiscali, qui pourrait céder sa filiale française, un gros morceau, et ainsi au moins s’assurer de sa capacité à assurer sa première échéance. A moins que ce ne soit le groupe dans son entier qui soit à reprendre ? Rumeurs, certes, mais les investisseurs misent sur ce scénario !