Saas : Workday s’aventure dans le e-learning

Spécialiste de la finance et des RH, Workday va enrichir son offre d’une solution de gestion du e-learning. Et promet une intégration native avec son outil de gestion des ressources humaines.

Le spécialiste de la finance et des RH en mode Saas Workday se lance à la conquête du terrain de jeu privilégié d’acteurs comme Cornerstone OnDemand ou Saba : le e-learning. La société prévoit de lancer un produit de gestion de cette activité – un Learning Management System (LMS) sobrement baptisé Learning – au cours du second semestre 2016.

Lors de son événement Rising qui se tient en ce moment à Las Vegas, l’éditeur a expliqué travailler avec un certain nombre de sociétés pour affiner les fonctionnalités de son LMS (méthode dite de design thinking qu’utilisent de nombreux autres éditeurs). En plus d’une intégration native aux applications RH maison, Workday promet une solution davantage pair-à-pair, mobile et collaborative que les logiciels actuellement disponibles sur le marché. Learning doit également intégrer un système de recommandation, suggérant des cessions aux employés en fonction de leur poste et du niveau d’avancement de leur carrière. L’éditeur ajoute que les modules de formation proposés pourront aller de l’exploration en profondeur d’un sujet à ce qu’il appelle des « activités de micro-learning ».

Croissance explosive, pertes conséquentes

Précisons que Cornerstone ou Saba sont actuellement des partenaires de Workday. « Nous serons en concurrence avec eux (une fois Learning disponible, NDLR). Mais nous ne laisserons pas tomber nos clients communs », a assuré Leighanne Levensaler, vice-présidente produits de Workday.

Fondé en 2005 par deux anciens de PeopleSoft (racheté par Oracle la même année), Workday est coté à la bourse de New York depuis 2012. Au cours de son dernier trimestre fiscal, clos le 31 juillet dernier, l’éditeur californien a engrangé 282,7 millions de dollars de revenus, une croissance de 51 % sur un an. Mais l’entreprise continue à perdre de l’argent : sur ce même trimestre, la perte opérationnelle atteignait 67,6 millions, contre 61,8 un an plus tôt. La société fondée par David Duffield et Aneel Bhusri disposent toutefois de réserves confortables ; elle peut mobiliser 1,9 milliard de dollars en liquidités ou en titres.

En France, l’éditeur s’est pour l’instant concentré sur les seuls RH (la paie est attendue courant 2016) et compte quelques références intéressantes, comme Lafarge, Sanofi, Philips, Essilor ou Euronext.

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