Safari, le navigateur d’Apple sur Windows, serait loin d’être parfait?

Si l’arrivée de Safari sous Windows a fait grand bruit, le grand nombre de
failles encore présentes l’empêcherait de s’imposer comme un challenger de poids

Apple apparaît là où on l’attend le moins. La sortie de Safari, son navigateur pour Windows, en a surpris plus d’un. Pourtant, il n’est pas encore en mesure de se positionner comme un rival sérieux.

Des experts indépendants se sont penchés sur le navigateur de la pomme quelques jours après sa sortie. Ils ont décelé plusieurs failles de sécurité permettant une prise de contrôle à distance d’un ordinateur, par le biais d’Internet. Failles auxquelles Apple s’est dépêché d’apporter des correctifs.

Les machines de Cupertino ne se trouvent que chez 5% des utilisateurs d’ordinateurs personnels. Proportionnellement, le nombre de hackers susceptibles d’attaquer un utilisateur de Macintosh reste donc modeste, par rapport à l’environnement Windows.

« Effectivement, les assaillants vont là où se trouve l’argent, d’où leur penchants pour les grosses cibles« , commente Craig Schmugar, un chercheur en menace de la firme McAfee.

Mais Safari, encore en phase de test, est loin d’être une citadelle imprenable… Les laboratoires de Symantec ont répertorié les attaques sur le navigateur d’Apple quelques jours après sa sortie. Il apparaît que le nombre d’intrusions réalisées sous Windows équivaut à la somme des attaques relevées sur Apple en six mois. Chez Symantec, on s?attend à une augmentation significative du nombre d’attaques sur la version Windows de Safari dans l’avenir.

Craig Schmugar mentionne même l’existence de programmes de Windows capables de faire ?crasher’ un logiciel et de créer des failles exploitables par des logiciels malveillants.

A Cupertino, on répond que la sécurité est prise très au sérieux. En 48 heures, le logiciel a été téléchargé 1 millions de fois. Signe de tout l’intérêt que suscite le nouveau produit.

Ce départ tonitruant ne doit pas faire oublier quelques chiffres. 78,7% des internautes utilisent Internet Explorer, 14,5 % sont adeptes de Firefox et d’Opera. Apple devra donc faire preuve de pugnacité pour réussir à trouver sa place. Et son public.