Saga MySQL : la Chine et la Russie vont-elles entrer dans la danse ?

Bruxelles pourrait trancher en faveur du rachat de Sun Microsystems par Oracle. Michael Widenius compte maintenant sur la Chine et la Russie pour sauver MySQL.

La campagne visant à sauver la base de données MySQL des griffes d’Oracle bat son plein. Aujourd’hui, la pétition en ligne rassemble plus de 30 000 signatures.

Michael «Monty» Widenius, le créateur de cet outil, ne cache pas sa méfiance envers Oracle. Il considère que MySQL est trop proche des autres activités de la firme. Oracle pourrait donc être tenté d’étouffer lentement ce produit. La firme a promis de ne pas laisser tomber le développement de MySQL, une déclaration qui semble avoir convaincu la Commission européenne.

Monty ne compte toutefois pas arrêter le combat et déclare d’ores et déjà faire appel aux commissions de régulation chinoises et russes : « La Chine et la Russie sont des pays puissants, sûrs d’eux et favorables à l’open source. Ils sont en mesure de faire un meilleur travail que l’Union européenne sur ce sujet. »

Le fond du problème réside dans la licence GPL adoptée par MySQL. Elle rend impossible la distribution d’un module d’extension propriétaire sans l’accord d’Oracle. C’est dans ce domaine que la firme pourrait être tentée de trainer les pieds, tuant ainsi le marché qui s’est créé autour de ce produit. Monty suggère donc que MySQL soit cédé à une entité tierce ou qu’il soit distribué avec une licence moins restrictive.

Il estime également que la résolution de ce problème est urgente. Il convient de préciser que les multiples épisodes de cette saga poussent lentement les utilisateurs de MySQL à abandonner cette solution au profit d’autres produits open source, par exemple PostgreSQL.