Sage et IBM: un raisonnable partenariat pro PME

Le champion européen des solutions de compta et de gestion veut consolider ses positions face aux ERP: sa Ligne 1000 est portée sur un fleuron d’IBM, ses serveurs iSeries (ex AS/400…)

La plupart des modules comptabilité et gestion « Ligne 1000″ de l’éditeur britannique seront disponibles le 3 septembre sur les ordinateurs eServe iSeries de Big Blue -entendez les AS/400. Une certaine complicité unit les deux partenaires: ils connaissent bien le créneau des moyens/grands comptes où les solutions modulaires, bien adaptées aux métiers, réussissent mieux que les solutions de gestion intégrées ou ERP (ce qui n’empêche pas Sage de disposer d’une offre ERP CS/3…) Mais sur ce marché des entreprises de 100 à 2.000 postes (la fourchette est large: 19.500 sociétés en France…), là où l’AS/400 a fait une percée historique, on préfère les offres métiers aux solutions monolithiques. Sage n’hésite plus à dire (cf. son Livre blanc) :  »

La fin de la dictature du tout intégré – il faut en finir avec la suprématie de l’ERP! » Jouer la synergie de leur réseau respectif Bref, opportunisme ou pas, les deux partenaires vont plus avant dans leur coopération: à l’occasion de SageExpo ce 19 juin, les deux compères mettent en commun leur savoir-faire, veulent jouer la synergie entre leur réseau de distribution respectif, avec commission à la clé, d’autant que, observe un responsable de Sage France, « il n’est pas question de bousculer les clients AS/400… » En 2003, tandis que Sage s’ouvre à la plate-forme iSeries + DB2 UDB (au même titre que sur SQL, ou Oracle), IBM lance le programme « Small and medium business advantage« , où Big Blue IBM apporte un complément de prestations avec son offre TopSeller et sa série logicielle Express. Ce partenariat a déjà été initié sur le marché britannique. En France, le potentiel paraît juteux: Sage enregistre une de ses progressions les plus fortes chez les clients AS/400, pardon, iSeries: +20%. De son côté, IBM France constate un retour à la croissance des dépenses informatiques dans les PME: +4,7% entre 2002 et 2003, soit un renversement complet de la décroissance enregistrée depuis fin 2000, quand fut retombée la belle vague des investissements du passage à l’an 2000 + euro. IBM France continue de capitaliser sur les AS/400 devenus eServer iSeries: 1.300 progiciels, relayés par 200 revendeurs. Et rien que sur 2002, 54 nouveaux éditeurs d’applicatifs. Fonctionnalités nouvelles + paie et RH

La Ligne 1000 de Sage -du  »

best of breed » franco-français (= le meilleur du logiciel avec un zeste d’intégration ERP possible)- comprend des modules de gestion comptable et financière, de trésorerie, de rapprochement et de communication bancaire: tous ces modules seront sur iSeries le 3 septembre. Le reste -gestion des immos et des infrastructures, inventaires, taxes pro et foncière- le sera au 1er trimestre 2004. Par ailleurs, des modules paie et gestion des RH sont annoncés pour… « prochainement« . Deux modules d’extension: -ESM ou Extensions spécifiques métiers: des menus permettent d’adapter l’application, par exemple de rajouter des champs ou diverses options, sans utiliser de langage de programmation; -DSM ou Développements spécifiques métiers: des composants à destination de développeurs informaticiens qui peuvent élaborer des modules complémentaires. Tendance Web et Internet oblige: après ODBC, client/serveur, le format XML a été implanté comme standard des flux de données. Ceci en attendant d’autres innovations -détaillées ce 19 juin… Croissance et acquisitions Sage se porte bien, y compris en France. Au 30/09/02, le bénéfice d’exploitation (brut) de la filiale était de 34,5 M.euros pour 135 M.euros de chiffre d’affaires (+17%, dont +7% à +8% hors acquisition). L’éditeur employait 1.500 personnes en France en septembre 2002 (avant consolidation, en janvier dernier, de Concept SA). Sage prévoit de maintenir son offre Ciel pour TPE/PME, suite à son acquisition l’an passé. Pas de commentaire sur le récente absorption de Concept SA entérinée en janvier dernier. Le groupe, sis à Newcastle et coté à Londres, a réalisé un résultat de 230,5 M.euros avec 884,8 M.euros de revenus.