Sale temps pour les pirates anglais et hollandais

Arrestations, peines de prison ferme…, la justice est de moins en moins clémente avec les as du code

Série noire pour les pirates informatiques ! Aux Pays-Bas, trois jeunes informaticiens pirates ont été arrêtés. Ils sont accusés de s’être infiltrés dans 100.000 ordinateurs personnels dans le monde entier, leur volant des informations comme des codes bancaires. La méthode d’attaque était classique: ils transmettaient un « cheval de Troie » dans des ordinateurs personnels mal protégés, qui véhiculait un virus nommé Toxbot. Ce dernier leur permettait ensuite de contrôler une armée de machines zombies. L’essentiel des victimes était des particuliers, mais une entreprise américaine aurait également été visée, a indiqué le parquet sans révéler son identité. Les trois jeunes gens (19, 22 et 27 ans) ont été déférés vendredi devant un juge de Breda (centre), selon un communiqué du parquet. L’instigateur présumé de la fraude serait le plus jeune. En Grande-Bretagne, deux jeunes pirates de 24 et 22 ans ont été respectivement condamnés à six et trois mois de prison ferme vendredi pour avoir aidé à propager un virus informatique. Un d’entre eux avait plaidé coupable. Le tribunal de Newcastle (nord-est de l’Angleterre) chargé de se prononcer sur ce dossier a convenu que le virus en question n’avait pas causé de dégâts importants. Néanmoins , de nombreuses attaques par deni de service contre des sites Web d’entreprises ont été observées. Selon le National Hi-Tech Crime Unit (NHTCU) les deux condamnés étaient membres du groupe de pirates « THr34t Krew ». Mais aujourd’hui, dans ces affaires, la clémence n’est plus de mise et les peines de prison ferme ne sont plus distribuées au compte-goutte.