Salesforce fait le pari de l’IA et de la donnée
Chez Salesforce, la dynamique de croissance provient surtout de la donnée client et de son traitement par une IA, dorénavant. Assez pour convaincre ?
Salesforce, spécialiste du management de la relation client en mode cloud, entend regagner la confiance des marchés grâce à la donnée et à l’intelligence artificielle (IA).
Le constat est le suivant : la dynamique se grippe. Certes, pour le premier trimestre de son exercice (2024), clos fin avril 2023, Salesforce a publié un bénéfice ajusté par action de 1,69 $, contre 1,61 $ de consensus. De plus, la marge opérationnelle a atteint 27,6%. Une amélioration que la firme attribue au plan de restructuration annoncé en janvier dernier.
Mais les revenus peinent à satisfaire l’appétit des marchés.
Le chiffre d’affaires trimestriel est ressorti à 8,25 milliards $, soit une hausse de 11% sur un an. Aussi, l’entreprise basée à San Francisco (Californie) prévoit un revenu compris entre 8,51 et 8,53 milliards $ pour le trimestre en cours. Elle anticipe, par ailleurs, entre 34,5 et 34,7 milliards $ de revenus pour l’ensemble de son exercice fiscal décalé.
Les deux sont attendus en hausse de 10% en glissement annuel.
La croissance des revenus est donc toujours « à deux chiffres ». Mais elle est aussi la plus faible enregistrée depuis 2010 par la firme cofondée en 1999 par Marc Benioff.
Le titre a été sanctionné en fin de semaine dernière à Wall Street.
Salesforce Data Cloud propulsée par l’IA
Pour rassurer, Salesforce investit davantage l’IA et la donnée client. Justement, l’essentiel de ses revenus sont liés aux abonnements et au support (7,64 milliards $). Et l’activité Data Cloud, propulsée par l’IA, est en croissance de 20% d’une année sur l’autre.
« Nous menons la prochaine révolution majeure dans le domaine du CRM – en infusant une intelligence artificielle générative fiable et sécurisée dans l’ensemble de notre gamme de produits », a déclaré Marc Benioff, président et CEO de Salesforce. « L’écosystème d’IA générative de Salesforce exploite Einstein GPT, Slack GPT et Tableau GPT », a-t-il ajouté.
Une puissance « sûre », selon le dirigeant, qui profiterait à l’ensemble de l’écosystème.
Une ambition partagée par d’autres, dont Microsoft et Google avec des produits concurrents.
Il reste à savoir si le fonds spéculatif Elliott Management et d’autres investisseurs de Salesforce soutiendront ses choix dans ce domaine.
(crédit photo © Sundry Photography – Adobe Stock)
