Salon 3GSM 2007 : TV sur mobile, l’antenne s’invite dans le débat technologique

Parmi les défis techniques auxquels doivent faire face les constructeurs
travaillant sur la TV sur mobile, le problème de l’antenne n’est pas le plus
simple?

Dans le monde du portable, les choix techniques concernant la conception des antennes en elles-mêmes doivent tenir compte de 3 contraintes principales:

-la taille de l’antenne

-les interférences entre plusieurs antennes présentes sur le même appareil (c’est le cas pour les postes GSM accueillant les fonctionnalités TV, comme chez SAGEM par exemple)

-les interactions avec le corps humain (l’utilisateur !)

Le corps humain peut en effet être considéré comme une antenne du récepteur, du fait qu’il est en contact permanent avec lui. Si cette faculté peut être mise à profit dans la conception des appareils portables, le corps humain peut également engendrer des interférences non désirées? Les constructeurs en tiennent généralement compte dans leurs calculs.

Mais la taille de l’antenne TV reste la contrainte principale : devant fonctionner à fréquence plus basse et à plus large bande passante que pour le GSM, elle devrait pour respecter les lois de la physique être de taille nettement plus grande? Certains constructeurs ont « évacué » le problème en l’externalisant : la connexion d’une antenne externe amène en général une réception de meilleure qualité, mais introduit un facteur de fragilité dont pâtit l’ensemble complet. D’autres constructeurs ont embarqué des algorithmes complexes d’amélioration de la réception, augmentant ainsi la consommation d’énergie de l’appareil?

Une troisième voie consiste à travailler sur la géométrie de l’antenne. C’est dans cette voie que s’est engagée FRACTUS, petite société espagnole leader dans l’optimisation des antennes, pour laquelle elle a obtenu de nombreux brevets. En optimisant l’espace alloué à l’antenne et les figures géométriques (les « fractales ») la composant, elle permet d’implémenter dans les mobiles SAGEM ou SAMSUNG des composants passifs (donc ne consommant pas d’énergie) sans remettre en cause les impératifs d’encombrement. On respire : nous n’aurons pas de « râteau » à transporter avec notre mobile pour pouvoir y recevoir des émissions de télévision.