Salon Cartes: les terminaux de paiement biométriques

Sera-t-il possible bientôt de régler ses paiements avec simplement son empreinte digitale ? Apparemment ce n’est pas pour tout de suite, tout du moins en Europe?

Les techniques biométriques sont utilisées dans deux types principaux d’applications : ? L’identification (ce que l’on appelle une

recherche 1 :N) que l’on trouve par exemple dans des applications de police : il s’agit d’identifier un individu dans une foule ; ? L’authentification (recherche 1 :1) où l’on veut certifier que la personne qui se présente est bien le détenteur légitime du moyen de paiement ou d’accès. Ces techniques ont été maintes fois recensées (reconnaissance faciale, reconnaissance des mains, signature, voix, iris, rétine, empreinte digitale), et maintes fois classées et comparées (par taux de rejet indû, par taux d’acceptation injustifiée,..). Le meilleur compromis actuel semble être la technique de l’empreinte digitale : elle accepte rarement à tort, elle rejette rarement à tort, et elle permet de « couvrir » une population avec à un taux de plus de 999 pour 1000. Pourquoi alors ne pas appliquer cette technique au paiement électronique ? Elle est plus rapide et plus sûre que l’utilisation du code secret (on parle d’authentification plus forte). Parmi les constructeurs de TPE (terminaux de paiement électronique), SAGEM-MONETEL présentait au salon son terminal 910-BIO, doté de cette facilité. La technique n’est cependant pas utilisable en Europe à ce jour, car incompatible avec la norme EMV qui régit les paiements par carte bancaire. SAGEM-MONETEL a toutefois commercialisé cette solution dans des environnements de cartes privatives à l’étranger (chaînes de magasins) et également pour une application nationale, à titre pilote, en Afrique du Sud. Dans ce pays, le règlement des pensions est effectué en authentifiant le bénéficiaire par empreinte digitale. Le porteur de la carte peut ensuite effectuer ses achats muni de la même carte et selon la même procédure, sans avoir à retenir un code quelconque? C’est simple, c’est fiable? mais il nous faudra attendre un peu pour pouvoir utiliser cette technique dans le cadre des paiements électroniques en Europe. (*) Consultant, Bream & Laania