Salon Documation 2005 : encore une étape intermédiaire ?

Le ‘rendez-vous annuel de la gestion de contenu et du document’ ferme ses portes. L’intérêt pour le sujet ne faiblit pas, mais les prospects semblent marquer un round d’observation !

Le marché de la gestion documentaire suit le mouvement des technologies de l’information (IT). L’époque de l’archivage des documents papier a été suivi par la numérisation et l’indexation. Puis est venue l’époque de la gestion des données non structurées et du stockage dans un référentiel unique.

La notion de document évolue au rythme des technologies. Aujourd’hui, une solution de gestion documentaire ? veille, acquisition, dématérialisation, stockage, recherche, enrichissement, partage et publication ? doit s’adapter aux médias modernes. Il faut prendre en compte la quasi-totalité des processus et outils de communication : le papier bien sûr, mais aussi image, audio, vidéo, Web, e-mail. Un seul domaine reste encore technologiquement éloigné, la voix ! C’est la première tendance très nette de ce marché, la convergence des technologies. Elle s’accompagne des mêmes démarches que dans d’autres domaines IT, l’interopérabilité entre les plates-formes hétérogènes. Et l’adoption généralisés des standards. Si le format de fichier PDF reste omniprésent, XML alimente les flux, Java (J2EE) motorise les plates-formes, et HTML matérialise l’accès aux Web services. Autre tendance majeure, le collaboratif, jusqu’à l’émergence de solutions de gestion du cycle de vie des documents? Tout un programme ! Le BPM (Business Process Management), la gestion des processus métiers prend ici toute sa dimension. En revanche, le nomadisme reste le parent pauvre de l’évolution des technologies de gestion des documents. Un peu tôt pour l’intégrer dans les architectures, sans doute. Enfin, deux autres marchés progressent fermement : la veille, avec des technologies innovantes qui sont loin d’avoir rendu tout de leurs capacités ; et les PME, avec des solutions adaptées et qui deviennent économiques. L’arrivée de solutions open source pourrait accélérer ce mouvement. Seul bémol sur le ‘rendez-vous annuel de la gestion de contenu et du document‘, si la fréquentation du salon et des conférences s’est révélée nombreuse et de qualité, les exposants ne semblent pas avoir réalisé beaucoup de ‘business’. Démonstration que si la gestion documentaire repose sur des produits matures et des technologies adaptées aux plates-formes d’entreprises modernes, le marché cherche encore ses clients et ne figure pas encore dans les priorités d’investissements de la majorité des entreprises.