Salon Mobile Office: l’ère de la valeur ajoutée

19,3% telle a été la progression mondiale du marché mobile sur 2003 pour un total de 1,4 milliard d’abonnés. Sur ce total, l’Europe représente quelque 32%

En relative progression (+8,4%), ce marché désormais mature connaît toutefois quelques belles percées sur les pays méditerranéens. C’est ainsi que l’Espagne a progressé de près de 12% (4 millions de nouveaux abonnés), loin devant l’Italie (+4,3% pour 2,3 millions de nouveaux abonnés). La France, quant à elle, a réalisé un score de 8,2%, en très nette progression pour 3 millions de nouveaux abonnés.

Il faut également souligner que les abonnés professionnels représentent selon les pays d’Europe entre 33 et 50% du parc global national. Mais ce qui est intéressant de noter, c’est la diminution constante des services vocaux au profit des services données. Ceux-ci ont représenté 16% de la dépense professionnelle en 2003 et devraient atteindre 29% à l’horizon 2008. Quant à la dépense moyenne par utilisateur, elle se situe entre 62 et 81 euros par mois. D’ailleurs, toutes les études convergent pour dire que le marché de la mobilité d’entreprise est promis à un brillant avenir. IDC prévoit ainsi une croissance annuelle de 55,6% du marché des services professionnels mobiles durant les cinq prochaines années. Quant au marché français de ces solutions, il s’élèvera à plus de 11 milliards d’euros (infrastructures, terminaux, logiciels et services) à horizon 2006. Ce chiffre est à mettre en regard de celui du marché mondial de la collecte automatique de données, lequel représentait quelque 23 milliards de dollars pour 2003, l’Europe ne comptant que pour 28% de celui-ci. Autrement dit, la mobilité apporte enfin une solution pratique au concept d’entreprise étendue. Les services données sont en effet en forte effervescence et dépassent désormais la simple fourniture d’accès (Wi-Fi ou GPRS) pour se concentrer plus volontiers sur des solutions de bureau mobile (la messagerie venant au premier rang des applications recherchées) ou pour adresser des solutions métiers spécifiques. Comme le souligne IDC, d’ici à la fin 2007, une entreprise de plus de 50 salariés sur quatre aura fait évoluer son système d’information pour intégrer au moins une solution mobile avancée, que ce soit pour le suivi de la relation clients ou l’emploi d’une solution de gestion intégrée. Accent sur le middleware Si les applications de type machine to machine sont pour l’heure aussi rares qu’un iceberg au Sahara, les VPN SSL connaissent un succès indéniable pour permettre une consultation sécurisée des applications métier de l’entreprise. Le marché du middleware mobile connaît en effet une croissance importante, dont le taux annuel composé devrait atteindre les 36,5% en 2007 et peser 1,58 milliard de dollars d’après IDC. Il concerne trois principaux segments : les solutions de gestion et de synchronisation de données (bases de données d’entreprise à faible empreinte mémoire embarquées dans les applications), les solutions mobiles et frontales (solutions de bout en bout permettant à l’entreprise de recourir à une plus grande mobilité) et les solutions de marketing mobiles (applications métiers sur mesure). La logistique mobile connaît une progression foudroyante non seulement au niveau du nombre de solutions présentées, mais aussi en termes d’entreprises les utilisant. C’est notamment sensible dans le commerce de détail, aujourd’hui très sensible à la valeur stratégique de l’informatique mobile en tant que levier de croissance et des performances. La tendance la plus marquante dans ce secteur est de remplacer le matériel et les logiciels propriétaires par des architectures du type client léger, plus ouvertes et plus flexibles. Les outils de capture mobile des informations et des transactions représentent l’autre vecteur favori des détaillants; L’objectif clé est ici de pouvoir traiter toute opération en temps réel, ce qui permet de gagner en efficacité et donc en productivité. Si l’inventaire reste le maître mot en tête de liste des applications mobiles, les réceptions, transferts d’un lieu ou d’un site à un autre, l’information apportée au client et la transaction sont des sujets présents dans les discussions et de plus en plus présents dans les cahiers des charges. Au niveau des métiers mobiles (techniciens de maintenance, SAV, etc.), les besoins sont de mieux en mieux formulés. Du côté du nomade, il s’agit de disposer d’un outil communiquant donnant le détail des interventions à effectuer (nature de la mission, adresse de l’intervention), l’historique des interventions précédentes et le dossier client; un outil qui permette en outre de saisir facilement le rapport d’intervention tout en assurant si possible un relais temps réel afin de pouvoir gérer le stock de pièces détachées dont se sert l’intervenant. D’autres fonctionnalités, dont la signature électronique permettant de raccourcir le délai de facturation, font une timide percée sur le secteur. Réduction des coûts Du côté du siège social de l’entreprise, la relation avec le terminal mobile employé par le nomade doit permettre de dispatcher en temps réel les interventions, de suivre son activité, de récupérer des rapports d’intervention dans le système d’information, la signature électronique servant alors à assurer le suivi des commandes et à responsabiliser chaque action entreprise. Le maître mot est ici d’obtenir une réduction des coûts de gestion du back-office. Enfin, du côté du client, la mobilité est généralement couplée à la transmission temps réel des informations saisies par les techniciens vers un site Web, une messagerie ou un serveur vocal. Sur le plan du système d’information, cette mouvance (sic) vers plus de mobilité (mais une mobilité à bon escient) se traduit d’une part par l’intégration des utilisateurs mobiles dans les applications groupware et middleware existantes et de l’autre par la ‘mobilisation’ des applications entreprise existantes (SAP, Siebel, Baan, Tibco) ou le développement de nouvelles applications dédiées (Thyssen), tout ceci visant à optimiser des processus d’entreprise via cette totale intégration des approches mobiles. Ainsi, au niveau des forces de ventes, la plupart des outils incluent-ils des modules prédéfinis permettant, au-delà de la traditionnelle gestion des contacts, de lister les opportunités commerciales tout en s’intégrant à la plupart des applications de back-end, dont notamment les systèmes de CRM tels ceux de Siebel, SAP, SalesLogix, etc. Tous ces outils supportent généralement des méthodes multiples de connectivité à ces systèmes, ce qui permet aux commerciaux (tendance lourde) de travailler aussi bien dans unezone couverte par un réseau non filaire que dans une zone hors connexion. Géolocalisation L’autre versant de la mobilité, c’est la mise à disposition de systèmes de navigation de plus en plus perfectionnés. Ceci se traduit par un besoin croissant de proposer des bases de données cartographiques régulièrement mises à jour, enrichies (cartographie 3D) et offrant une précision optimale. Idéalement, l’actualisation de ces données cartographiques devrait provenir d’une part des pouvoirs publics et d’autre part de diverses sources telles les photos aériennes, les images satellites et les remontées terrain. Elle n’est rendue possible que par un contrôle systématique complémentaire des données et par une confrontation avec la réalité (en l’occurrence via un contrôle terrain). Le système traditionnel consiste à avoir des collecteurs de données sur le terrain équipés de solutions style Tablet PC, d’une caméra numérique et d’un système de positionnement, équipes parcourant les réseaux routiers afin de consigner les changements et de corriger les différences constatées. A ainsi vu le jour un concept de cartographie mobile offrant une meilleure productivité. Ce système, notamment développé par Tele Atlas, est utilisé pour l’enrichissement permanent des bases de données concernant le réseau routier européen. À SUIVRE…