Salon Mobile Office : où en est la mobilité professionnelle ?

Le salon Mobile Office ouvre ses portes à Paris ce mardi. L’occasion de faire
un point sur la mobilité professionnelle en France : après l’essor des
applications transversales, quid des applications verticales ?

Cette sixième édition du salon Mobile Office (du 5 au 7 décembre au Palais des Congrès de Paris) illustrera-t-elle l’avènement d’une véritable mobilité professionnelle dans les entreprises ? Selon IDC, près de 40 millions d’employés nomades seront connectés à distance au réseau de leur entreprise. Ce qui représente un marché potentiel d’une valeur de plus de 28,7 milliards de dollars.

Par ailleurs, selon l’institut Forrester, les entreprises européennes consacrent désormais quasiment un tiers de leurs budgets télécoms et réseaux à la mobilité. Les motivations ne changent pas. Les gains de productivité, les économies de coûts et l’augmentation de la motivation des employés motivent les investissements.

Selon Forrester, aujourd’hui, plus de 70% des entreprises utilisent une application mobile. Un tiers des entreprises interrogées affirment que la stratégie et la mise en place d’une politique dans les secteurs de la mobilité et du sans-fil est une priorité pour 2006. 16% en font même une priorité critique.

Le marché de la mobilité professionnelle décolle donc véritablement. Deux facteurs expliquent cet essor: l’émergence des réseaux haut débit mobile (3G et HSDPA mais aussi Wi-Fi et WiMax) qui permettent d’échanger confortablement des informations avec le SI de son entreprise, et le développement rapide des smartphones, ces mobiles multimédias capables de fonctions avancées.

Mais comment se décider dans cette jungle des réseaux et des terminaux ?

Pour autant, les investissements concernent avant tout les applications transversales du type e-mail mobile. Le succès du Blackberry de RIM (5,5 millions d’utilisateurs dans le monde) a fait des émules et les grands acteurs du marché comme Nokia ou Microsoft proposent aujourd’hui leurs solutions maison.

L’adoption d’applications métiers est encore limitée même si les exemples se multiplient notamment pour les équipes commerciales ou de maintenance. Opérateurs, fabricants de terminaux, intégrateurs et éditeurs proposent des solutions dédiées qui seront présentées lors de ce salon. Il sera ainsi intéressant de connaître les orientations des entreprises et les problématiques liées à des déploiements de solutions, qu’il s’agisse d’applications commerciales, de maintenance ou de projets plus critiques. Quelles sont les applications qui ont fait leurs preuves ?

Il sera également important de faire un point sur la sécurité des solutions mobiles, qui deviennent de plus en plus, le maillon faible de la sécurité des SI. Si les postes de travail fixes sont désormais bien protégés (encore que…), les terminaux mobiles sont souvent hors de contrôle. Surtout, ces terminaux peuvent être perdus ou volés. Les informations stockées deviennent alors accessibles pour n’importe qui. Un point faible qui freine les investissements.

Par ailleurs, les thèmes porteurs cette année seront la géolocalisation, le suivi de flottes, les systèmes de navigation. Ces thèmes sont regoupés sour le vocable  » Road mobile office » (ou bureau mobile). Géolocalisation et systèmes de navigation, à eux seuls, réuniront une quarantaine d’exposants sur 200 les prévus.

Le marketing mobile occupera également un place importante cette année, de même que la traçabilité des ressources.

Le « Forum M-to-M » vient se greffer cette année au Salon, comme une  » manifestation cousine ». « C’est un vrai gisement, avec un potentiel spécifique », souligne Stéphan Saraf, organisateur du Salon. Les applications de télé-services, réplication/copies à distance, etc. vont connaître un essor important. Ce Forum présentera son propre cycle de conférences; au sommaire: les communications et interactions entre objets, remontées d’informations, déclenchement d’actions en temps réel, télé-gestion…

Les organisateurs attendent entre 7.000 et 8.000 visiteurs.