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Salons Cloud et Big Data : entre interrogations, datacenters et satisfaction

C’est devenu une habitude : les grands acteurs de l’IT, fabricants, éditeurs et opérateurs, continuent de briller par leur absence sur les manifestations du secteur. Les salons Cloud & IT, Big Data et Mobile IT n’ont pas échappé à la règle. Heureusement, le public était au rendez-vous, en particulier la première journée, la seconde ayant dû faire face à la concurrence inattendue du soleil…

Les tables-rondes, devenues incontournables sur les salons technologiques, ont également été très prisées par les visiteurs. Le principal pôle d’intérêt a porté sur le cloud, talonné par le Big Data.

Des interrogations basiques autour du Cloud

De la façon dont on en parle – le nuage -, nous aurions pu croire à une certaine maturité des entreprises sur le sujet. Ce que tendrait à confirmer des études récentes, certes très américaines. Pourtant, les visiteurs ont affiché des interrogations finalement très basiques. En réalité, beaucoup d’entreprises s’interrogent encore sur la migration de leur datacenter vers un cloud privé, donc sur les méthodes pour transformer leur infrastructure informatique existante en plateforme de cloud.

Dans ces conditions, ce sont les opérateurs de datacenters qui se sont retrouvés au cœur des discussions, avec leur modèle d’externalisation d’une informatique certes hébergée, mais qui demeure sous le contrôle de la DSI.

Le retour avant saturation

Cumulant les retards de l’économie et ceux de l’adoption des nouvelles technologies face à leurs homologues américaines, nos entreprises ont tardé à s’engager dans cette voie. L’année 2012 a ainsi été plutôt terne pour les opérateurs. Le premier semestre 2013 a affiché une inversion de cette tendance, ce que tous les opérateurs de datacenters nous ont confirmé. S’agit-il des prémices d’une reprise économique qui enfin s’annonce, ou nos entreprises se préparent-elles au Cloud ?

Les deux certainement. Mais, au travers des projets qui sont évoqués, le principal moteur est sans contexte la nécessité de faire évoluer des architectures que la crise et la réduction des budgets ont mises en sommeil. Dans ces conditions, le cloud s’impose aujourd’hui comme la solution la plus rapide, la plus souple et la plus évolutive pour faire évoluer un système d’information.

Les opérateurs des datacenters avaient anticipé ce retour dans leurs investissements, probablement une année trop tôt, mais aujourd’hui les salles se remplissent, et à un rythme qui semble élevé. De quoi occuper les grands acteurs du marché, tout comme les nombreux acteurs de proximité qui cherchent à se faire une place, et qui pourtant ont manqué ce salon…

En revanche, ce phénomène cyclique va rapidement afficher un revers… L’inventaire des espaces disponibles dans les datacenters risque fort de se réduire drastiquement dans les années à venir, en 2014 et plus surement en 2015. Si les grands clients s’y préparent en anticipant des plans d’occupation de m2, le marché risque de souffrir d’un déficit de capacité d’hébergement. Au profit des Amazon, Microsoft Azure et Google ? Rien n’est moins certain…

Car, si de l’avis de la plupart des opérateurs que nous avons rencontrés, les phénomènes NSA et PRISM ont eu peu d’impact sur leurs clients, il n’empêche que la proximité géographique des données, et donc des datacenters, est désormais ancrée dans l’esprit des DSI.

Un Big Data qui se cherche

Opportunistes, les organisateurs des salons ont dédié un espace au Big Data. Il ne leur en sera pas tenu rigueur, le sujet est d’actualité. Pourtant, là encore, les grands acteurs du marché ne se sont pas bousculés pour s’afficher. Deux raisons à cela : plus que dans le cloud, le Big Data est très loin de la maturité ; l’absence de stratégie claire de la plupart des acteurs en est probablement le corolaire.

Ce n’est donc pas une surprise si le Big Data que nous évoquons régulièrement dans nos colonnes s’est affiché non pas chez les exposants, mais plutôt au sein des tables rondes. Ce que nous avons vu, en revanche, c’est la tentative des acteurs de l’intégration du stockage en volume ou du traitement en entrepôt de données ou en bases de données massives, de rappeler qu’ils existent et de reprendre la main en l’absence d’offres véritablement structurées autour d’Hadoop.

Le Big Data est dans l’esprit de nombreuses organisations, mais encore très loin de devenir une réalité. Un éloignement que vient doubler la réticence de nos entreprises à être les premières à se lancer, un rôle qu’elles abandonnent bien volontiers à leurs collègues américaines.


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