Sans NCR, Teradata doit imprimer sa marque

Une nouvelle version, une nouvelle entité… Teradata doit relever bien des défis, au-delà du comportement du titre à la bourse. Entretien avec Stephen Brobst, directeur technique chez Teradat

Quelles sont les trois raisons majeures pour une entreprise pour évoluer vers Teradata 12 ?

J’ai envie de répondre : performance, performance et performance. Mais plus précisément, les fonctions statistiques et le Cost Estimation System ont été fortement améliorés. De plus, les requêtes complexes ont été optimisées et profitent des améliorations du partitionnement multiniveaux qui apporte un gain de performances supplémentaire de 30 %. Or, les solutions comme Microstrategy, ou les autres, utilisent justement ce type de requêtes. Enfin, la haute disponibilité a été enrichie avec des possibilités comme l’isolation des pannes, l’archivage online, ou les mises à jour automatisées.

En matière d’évolution technologique, vos équipes serveurs se penchent-elles sur les serveurs blade par exemple ?

Nous observons ce qui se fait sur ce segment. Néanmoins, les architectures actuelles de serveurs blade n’offrent pas de très haute capacité. Outre ces performances limités, il leur manque le niveau d‘évolutivité indispensable aux datawarehouses. En effet, ils sont généralement proposés sous forme de packages spécifiques. Tandis que les blades peuvent parfois apporter jusqu’à deux fois plus de performances, nos prochaines versions de serveurs (déjà plus puissants) multiplient leurs performances par trois. D’ailleurs, HP ou IBM ne les utilisent pas pour le datawarehouse. Si les propositions actuelles ne sont pas adaptées, nous surveillons tout de même ces évolutions, et testons mêmes des modèles. Mais aujourd’hui, les serveurs blade ne sont pas encore parvenus au même niveau de maturité que les serveurs d’entreprise. Et ces derniers progressent toujours plus vite que les blades. Par exemple, ils sont depuis longtemps équipés de processeurs quadricœurs.

Quels bénéfices tirez-vous sur le plan technologique de la toute nouvelle indépendance de Teradata ?

En plus d’une excellente situation financière, nous sommes désormais seuls maîtres de la répartition des ressources et des investissements. Nous avons le contrôle total sur les investissements et acquisitions que nous souhaitons effectuer. Le comité directeur est maintenant plus orienté qu’auparavant vers le logiciel, plus rentable pour notre activité.

Et qu’avez-vous perdu dans cette séparation ?

La marque NCR jouit d’une excellente réputation. Et grâce à la confiance de ses clients, nous avons pu entrer dans de grandes entreprises où nous avons fait nos preuves. Cependant, sans NCR, nous aurions certainement éprouvé plus de difficulté à entrer chez ce type de client. Et il en va de même dans le secteur de la distribution où NCR est historiquement fortement implanté. Il y a dix ans, personne ne savait qui était Teradata, et la présence de NCR auprès de clients prestigieux a représenté une aubaine importante. Le soutien d’une telle maison mère a également favorisé le déploiement des technologies liées au datawarehouse.

Aujourd’hui, nous devons encore travailler sur notre marque. Un challenge que nous sommes tout à fait prêts à relever.

José Diz

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