SAPPHIRE 2013 – Jim Snabe prône l’ouverture… depuis Hana, et met en avant sa base installée

De notre correspondant à Orlando – Temps agréable et température au beau fixe à Orlando pour la nouvelle édition de SAPPHIRE Now. 20 000 participants et près de 80 000 inscrits via Internet sont annoncés.

Après une première journée d’ouverture plutôt dédiée à “prendre la température” et à rappeler les annonces récentes et les positionnements de SAP, les 20 00 participants ont surtout pu assister aux nombreux ateliers consacrés aux techniques et aux solutions. Malgré la diffusion de communiqués, peu de commentaires ont été faits à ces sujets pendant les sessions.

Sport, nature, Darwin… les deux premiers jours ont surtout été divertissants. À croire que les annonces et approfondissements technologiques ont été réservés à Hasso Plattner (fondateur et grand guru technologique) qui interviendra jeudi. Et Silicon.fr sera bien entendu aux premiers rangs.

Cependant, quelques entretiens individuels ou en petit comité permettent d’aller un peu plus loin, comme le prouve celui en compagnie Jim Snabe, co-CEO.

Pourquoi parlez-vous de deux types de cloud ?

Sur le cloud, nous identifions deux types d’approches. Une vision orientée “métier” avec des solutions SaaS sur du cloud public, et une approche Suite sur le cloud pour des applications critiques.

Le premier segment consiste à exécuter les unes à quelques fonctions de l’entreprise. Sur ce marché, SAP en propose des nombreuses comme la gestion des ressources humaines (avec SuccessFactors), la gestion de la relation fournisseur (SRM ou Supplier Relationship Management) avec Ariba, etc.

Pour les applications critiques, nous proposons une plate-forme de “cloud managé” dans nos datacenters.

On n’entend plus parler de Business ByDesign depuis plusieurs mois. Cette solution serait-elle en voie d’abandon ?

Absolument pas ! Toutefois, dans notre communication nous avons privilégié la pertinence plutôt que l’exhaustivité. C’est pourquoi nous nous consacrons plus pendant cette édition de SAPPHIRE à HANA Enterprise Cloud et à l’arrivée de la Business Suite sur cette plate-forme de référence, et donc sur le cloud.

Toutefois, Business ByDesign est plus que jamais vivant et dynamique, avec plus de 1500 clients dans le monde, ce qui représente une belle performance. Et surtout, une solution pour gérer toute l’activité de TPE et de PME/PMI intégralement sur le cloud et de manière très simple.

Comment percevez-vous la communication et le dialogue entre plusieurs solutions cloud ?

SAP souhaite absolument maintenir des solutions les plus ouvertes possible, y compris sur le cloud. Et les entreprises l’exigent. Notre middleware Netweaver est désormais intégré dans la plate-forme Hana.

Il faut néanmoins préciser un point capital. De nombreux éditeurs proposent de faire communiquer plusieurs plates-formes cloud entre elles. Notre expérience avec SuccessFactors, sur lequel certains de nos clients s’y essaient prouve généralement que ce principe s’avère inefficace.

C’est un peu comme si vous essayiez de coller des pièces de Lego et de PlayMobil en appuyant fortement avec une colle forte entre eux. L’assemblage se révèle hasardeux et il est difficile de parler de réelle intégration.

Il est logique que vous souhaitiez privilégier votre plate-forme comme socle de référence. Mais quels arguments avancez-vous outre le In-Memory ?

En premier lieu, 73% des transactions dans le monde sont traitées par les solutions SAP déployées chez nos clients. Cette base installée nous procure un avantage concurrentiel capital.

Cependant, il est vrai que ces entreprises travaillent sous des environnements informatiques différents et souvent très hétérogènes.

Grâce à la plate-forme Hana, SAP leur propose non seulement une plate-forme de consolidation et d’unification très en avance technologiquement, mais aussi avec des performances inédites et sans rupture technologique par rapport à leur existant. Globalement, l’entreprise peut se contenter de porter ses données et ses applications sur Hana et utiliser son potentiel sans rupture. Et elle obtient malgré cela de meilleures performances.

Et nos clients nous font confiance. Par exemple, les 40 000 clients de Business Suite sont massivement passés sous la dernière version. Seuls 5% exécutent encore une ancienne version.

Cette forte base installée explique pourquoi nous ne souhaitons pas réaliser d’acquisition pour un portefeuille client. En effet, cela nous obligerait à maintenir plusieurs lignes de produits, et à éparpiller nos investissements. Bref, nous devrions alors réduire notre potentiel d’innovation et consacrer moins de temps à notre relation avec nos clients (Mais à qui pense-t-il ?, NDLR)

Néanmoins, Hana pourrait lui apporter bien plus…

Précision importante : Hana est bien une nouvelle technologie, et pas une mise à jour, ou une simple évolution de l’existant.

Les nouvelles applications totalement développées sous Hana bénéficient pleinement de tous ses avantages. Nous consacrons une grande partie de nos efforts à réduire ou à masquer la complexité de développement, de déploiement ou d’adoption.

Certes, de nouvelles compétences sont nécessaires pour utiliser pleinement le potentiel technologique d’Hana.

C’est parce que nous avons identifié ce problème très en amont qu’Hasso Platner a décidé que le langage SQL serait au cœur d’Hana. Il suffit donc de savoir parler SAL pour utiliser Hana.

Par ailleurs, les librairies de développement utilisées dans Hana prennent en charge de nombreuses technologies essentielles dont le développeur n’a pas à se préoccuper. Ainsi, il lui suffit d’invoquer des fonctions et la librairie gère elle-même le parallélisme des traitements de façon transparente. Et cela vaut également pour d’autres mécanismes très sophistiqués comme le traitement parallèle, le stockage en colonne ou le In-Memory.

Ne serait-il pas envisageable de créer un type de mapping fonctionnel pour transformer l’application lors du portage afin de bénéficier de ce traitement parallèle, entre autres ?

Nos spécialistes travaillent en ce sens, pour justement apporter plus encore qu’une amélioration de performances “en l’état”.

Avec une base de données centralisée comme Hana, à la fois OLTP, OLAP… n’annoncez-vous pas la mort des éditeurs de solution de métadonnées ?

Nous verrons bien comment tout cela évoluera. En attendant, une chose est sûre : plus les applications critiques et les données sont consolidées, plus vous pouvez optimiser vos processus métier.


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