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SAPPHIRE 2013 – Quid du matériel optimisé et des compétences sous Hana ?

De notre correspondant à Orlando – Certes, les coûts de la mémoire vive diminuent, augmentant au passage l’attrait pour les technologies In-Memory. Encore faut-il gérer le plus judicieusement possible son utilisation. Hasso Plattner (cofondateur et officiellement président du comité de surveillance de SAP) a profité de SAPPHIRE 2013 pour défendre Hana face à quelques critiques diffusées çà et là. Il ne laisse rien passer !

Face à son grand rival Oracle/Sun, SAP met en avant la possibilité de rivaliser sur le terrain des applications d’entreprise en s’appuyant sur des architectures x86. Là encore, les critiques affluent. Toutefois, de nombreux constructeurs jouent avec Hana au jeu des records et des appliances géantes, dont IBM, HP, Dell ou encore Fujitsu – entre autres.

Une utilisation de la mémoire optimale

J’ai la mémoire qui flanche

Les technologies In-Memory obligent les concepteurs de ces systèmes à des acrobaties de haute voltige. Face à certaines allégations selon lesquelles Hana utiliserait 100 % de la mémoire, le guru brandit des explications, schémas détaillés à l’appui.

« Avant tout, nous convertissons les données Hanna. Et nous obtenons des taux de compression de 5 à 10, permettant de n’utiliser qu’un gigaoctet de mémoire pour deux téraoctets de données. Au démarrage seules les informations les plus sollicitées sont montées en mémoire. Ensuite, Hana gère la montée des données de leur support SSD vers la mémoire, toujours avec une technologie en colonne, si et seulement si les données sont utilisées. À la première requête, les données utiles sont intégralement montées en mémoire, qui sera libérée à presque 100 % pour la seconde requête. »

Conquérir bien au-delà de SAP

Sur les aspects propriétaire de la plateforme, Hasso ,Plattner rappelle qu’Hana (et les constructeurs qui conçoivent des appliances avec) utilise des serveurs x86 élaborés selon des architectures de référence d’Intel. Un argument visant à balayer les critiques sur les éventuels matériels propriétaires.

Côté applicatif, Hana est destinée à servir de plate-forme technologique pour toutes applications, y compris non SAP. Et ce sans rupture.

socle pour toute application, en important les données

« Aucune fonction n’est réécrite !, martèle Hasso Plattner. La base de données est totalement réarchitecturée pour profiter pleinement (et de façon transparente) du In-Memory et du traitement massivement parallèle. Oracle a raison : les procédures stockées sont plus rapides que des fonctions. Mais, chaque base de données dispose de son propre format. Certes, Hana stocke des procédures SQL. Toutefois, cela ne suffit pas à expliquer les meilleures performances d’Oracle simplement posé sur le socle Hana, comme nous l’avons plusieurs fois démontré. Par ailleurs, nous utilisons effectivement un vieux mécanisme de bases de données en colonne. Toutefois, il nous permet d’effectuer de l’OLTP et de l’OLAP sur les mêmes données et avec le même système, le tout avec des traitements parallèles. »

De nouvelles compétences ?

Lorsqu’on s’adresse à des entreprises, l’une des premières préoccupations concerne les compétences nécessaires à l’utilisation des technologies. En effet, les temps et les coûts de formation sont souvent dissuasifs. Le cofondateur met en avant l’expérience de ses équipes et des premières entreprises utilisatrices d’Hana pour assurer : « N’importe quel bon DBA [administrateur de base de données] Oracle peut devenir un bon administrateur Hana en moins d’une semaine. Et Hana est bien plus qu’une base de données : c’est une plate-forme applicative de nouvelle génération. »

Si Hana permet l’accélération des traitements applicatifs, SAP mentionne qu’elle permet aussi de multiplier jusqu’à 20 fois la performance des outils associés aux applications. Et d’augmenter ainsi la productivité des utilisateurs.

Quid des outils de développement tiers ?

Et bien que le serveur applicatif soit présenté comme une solution tout à fait standard, qu’en est-il des outils de développement tiers ?

« Sous Hana, le développeur peut utiliser Ruby, C++, Python, ou tout autre bon langage », répond Hasso Plattner, avant de conclure goguenard : « Vous pouvez même utiliser des outils Oracle et Microsoft. Et pourquoi pas ? Ils tourneront bien plus vite ! »


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