Sauvegarder les données d’entreprise: simple ou compliqué ?

Vos données vitales sont perdues ? Statistiquement, vous avez une chance sur trois de sauver votre organisation dès lors qu’elle a subi un désastre majeur (inondation, incendie, attentat, cambriolage, vandalisme, sabotage, piratage, …). Alors comment se prémunir?

Comment prévoir le pire et comment se préparer à survivre à une catastrophe et s’en sortir économiquement? Evitons les recettes toutes faites: voici les trois étapes clés d’une méthode que nous ne saurions que recommander: 1/

Classer toutes les applications des serveurs ainsi que les données qui s’y rapportent en 2 catégories, A et B: En A , inventorier les applications critiques ou opérationnelles et les données afférentes dont l’arrêt peut entraîner des pertes importantes pour l’entreprise. En B, mettre le reste. 2/ Vérifier la validité des contrats de maintenance ou de service fournisseurs des matériels et logiciels impliqués dans la catégorie A. Si pour une raison ou une autre, vous n’êtes plus couverts, votre responsabilité pourrait être mise en cause…. 3/ Mettre en place un Plan de reprise d’activité (PRA), matérialisé par une plate-forme de secours déportée de catégorie A qui pourra garantir la continuité de service en cas de sinistre majeur. Afin d’être le plus clair possible, éliminons le terme « sauvegarde »: il est inapproprié pour ce type d’opération (exemple: la cartouche de sauvegarde peut être inexploitable: obsolescence du lecteur, du logiciel…). Utilisons plutôt le terme copie temporelle (durée de vie limitée des applications fonctionnelles et des données). L’archivage des données devient la copie intemporelle (sans fin). Les technologies logicielles évoluent sans cesse: il faut trouver des solutions ‘hardware’ disques et cartouches relativement pérennes pour réaliser ces opérations par tranches moyennes de 4 ou 5 années. Pour gérer économiquement la catégorie A, à l’instar des réseaux SAN plus onéreux (stockage sur réseau local), on utilisera de préférence la fonction ‘trunking’ des ‘switches’ administrables du type « Gigabit-Ethernet » sur deux serveurs (unum*, duo*) de type NAS ‘iscsi’ sécurisés Raid 5 distants (réplication synchrone et snapshots’ réguliers). Copie asynchrone sur cartouches? A distance (30 voire 80 kilomètres…), on disposera un autre serveur NAS (très*) ISCI distant pour réaliser une copie asynchrone qui sera alors transférée sur les cartouches d’une librairie de sauvegarde (quatuor*). Les données de catégorie B seront, elles aussi, stockées sur cartouches (quatuor*) après indexation systématique afin de les retrouver aisément en cas de besoin. Une recopie quinquennale sur des supports de stockage up-to-date (Novem Quatuor*) sera nécessaire pour assurer la copie intemporelle (l’archivage). On peut également utiliser des petits serveurs de stockage NASstart (quinque*) qui vont sécuriser, gérer et partager les données bureautiques en local pour des départements gros consommateurs de ressources mais non prioritaires. La copie temporelle est donc automatiquement locale et distante via le serveur NAS (tres*) qui poussera ce type de données sur des cartouches (quatuor*) de façon périodique. En conclusion, nos ancêtres les copistes ont réussi à passer de nombreux documents à travers les âges sans technologie d’avant-garde. Copions les ! Et, au passage, il faut savoir remercier les clients, notamment ceux qui contribuent à définir les nouveaux concepts – citons l’INA, l’IGN, le Forum des Images, le Musée d’Orsay, Cognacq Jay Image, Office national des forêts, Ville de Paris, Gaz de France, l’Ecole Polytechnique… ____ (*en latin, unum=1, duo=2, tres=3, quatuor=4, novem=neuf, quinque=5 ). (iscsi: protocole au niveau bloc permettant l’encapsulage de données Iscsi sur IP ; définition complète dans notre livre blanc du stockage disponible sur le site www.intellique.com) (*)Chargé de cours, consultant Intellique