Scandale Livedoor (Japon) : d’autres malversations s’ajoutent

Le Japon reste sous le choc du scandale boursier du portail Internet Livedoor, dont les malversations pourraient être plus étendues?

Soupçonné de manipulation de cours de bourse et de falsifications comptables, le portail Internet nippon n’en finit plus de défrayer la chronique économico judiciaire du Japon, même si le vent de panique qui avait fait plonger la Bourse de Tokyo a fini par se résorber.

La justice nippone a perquisitionné au siège de Livedoor, de ses filiales et au domicile de son fondateur, lundi dernier. Les documents saisis, en particulier des courriels que les médias japonais qualifient d’accablants, auraient permis de découvrir de nouvelles malversations. Des actions émises lors d’augmentations de capitaln en vue d’acquisitions par échange d’actionsn auraient été revendues. L’offre publique d’échange aurait porté sur une société déjà acquise par un fonds écran ! Les sommes ainsi encaissées auraient été comptabilisées en bénéfice net. Et ce n’est pas la seule opération qui aurait permis de truquer les comptes du groupe. Le maquillage d’une perte sur l’exercice 2003/2004 aurait par exemple permis d’accélérer l’acquisition d’une équipe de baseball. Quant au gonflage artificiel du chiffre d’affaires par des contrats factices entre filiales, le trucage est classique et ne surprend pas à ce niveau de malversations. Les procureurs en charge de l’enquête ont commencé à interroger les cadres de LiveDoor, en particulier son vice-président et son directeur financier. Mais en affirmant que les décisions du groupe étaient prises par un comité de quatre dirigeants, le Nikkei met directement en cause le patron et fondateur Takafumi Horié. Etonnamment, ce dernier n’a pas encore été interrogé par la justice. A croire que fidèle à la rigueur de sa morale rigide et très hiérarchisée, la justice et l’opinion japonaise hésitent à poursuivre une figure de son économie dominante !