SCO devra payer 2,5 millions de dollars de royalties à Novell

Du rififi dans le nuage entre Amazon et Google

Enième rebondissement du feuilleton

Nouveau coup de bambou pour SCO. Un tribunal américain vient d’ordonner à l’éditeur de verser un peu plus de 2,5 millions de dollars de royalties à Novell dans le cadre du conflit qui oppose les deux groupes à propos d’Unix OS. SCO prévient qu’il pourra faire appel. Un de plus.

Rappelons qu’en 2007 le groupe SCO, s’est mis sous le couvert de la loi américaine sur la protection contre la faillite (Chapter 11) après avoir perdu son procès concernant la propriété d’Unix.

En août 2007, un tribunal fédéral de l’Etat américain de l’Utah a en effet établit que Novell, et non SCO, est le propriétaire légal des droits portant sur le système d’exploitation Unix.

Tous les efforts ou presque de SCO visant à négocier des royalties sur le système Linux ont été vains. Cette décision de la justice apporte également de l’eau au moulin d’IBM, allié de Novell; Big Blue est en effet, également poursuivi par SCO dans une autre procédure concernant des droits sur Linux, héritier d’Unix pour une bonne partie du code. En 2003, SCO avait fait savoir qu’il avait déterminé que Linux était une excroissance illégale d’Unix, système d’exploitation originellement développé par AT&T dans les années 1970, système qu’il prétend avoir intégralement racheté à Novell en 1995.

A cette époque, SCO avait engagé des poursuites contre IBM, en prétendant que le géant mondial avait illégalement utilisé du code Unix et avait contribué à le transmettre à l’univers Unix. SCO avait même tenté d’imposer une ‘royalty’ de 700 dollars sur chaque ordinateur utilisant Linux – ce qui aurait rendu Linux plus cher qu’Unixware’, la version propriétaire d’Unix de SCO.

Il est clair, en effet, que certains Unix ont sévèrement été affectés par l’arrivée de Linux. Mais de là à revendiquer des droits en cascade… S’agissant des brevets sur les logiciels, approche très contestée en Europe, la justice américaine a montré clairement les bornes à ne pas dépasser.

A lire également : Tout sur la stratégie Linux de Novell