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« Score de productivité » Microsoft 365 : la crainte d’une surveillance au travail

Microsoft a-t-il engendré un outil de surveillance au travail ? Des voix s’élèvent pour le dénoncer. Dans leur viseur, le « score de productivité » que l’entreprise a adossé à sa suite bureautique cloud.

Ce score se fonde sur deux aspects. D’un côté, l’utilisation de Microsoft 365. De l’autre, celle des ressources sous-jacentes. Respectivement, les « expériences des personnes » et les « expériences technologiques », pour reprendre les termes employés dans la documentation.

C’est le premier élément qui pose des questions en matière de respect de la vie privée. En tout cas, entre autres, d’après le fondateur de Basecamp (logiciel de gestion de projets). « Le mot ‘dystopique’ n’est presque pas assez fort, affirme-t-il. Devoir se soucier de donner l’impression d’être occupé juste pour les statistiques est la dernière chose dont a besoin à l’heure actuelle. »

Ses propos font notamment écho à ceux de l’activiste autrichien Wolfie Christl. Celui-ci regrette que Microsoft ait « le pouvoir de définir des métriques hautement arbitraires susceptibles d’affecter la vie quotidienne de millions d’employés, voire la façon dont fonctionnent les organisations ». Il attire, en particulier, l’attention sur une vidéo de présentation du « score de productivité ».

Anonymes optionnels

Les images ci-dessous proviennent de cette vidéo. La première présente une liste d’utilisateurs identifiés par leur nom et leur prénom. Ainsi que des renseignements sur leur activité : envoi de mails, utilisation du chat, publications sur Yammer… La deuxième permet de constater qu’il existe une option pour rendre ces données anonymes. Sauf qu’elle n’est pas activée par défaut.

Pour sa défense, Microsoft explique que les données sont agrégées sur des périodes de 28 jours au minimum. Si elles permettent de remonter jusqu’au niveau des utilisateurs individuels, c’est, assure l’entreprise, pour faciliter l’accompagnement et le support technique. De manière générale, elle appelle à percevoir son outil comme un levier pour « découvrir de nouvelles façons de travailler » et « optimiser les investissements technologiques ».

Illustration principale © Skyline – Fotolia

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