Puces x86 : embellie pour AMD… grâce aux consoles de jeu

Pour le troisième trimestre 2013, AMD a augmenté ses parts de marché dans le secteur des puces x86 au détriment d’Intel. Une embellie salvatrice pour le constructeur américain, même si c’est bien Intel qui devrait insuffler un second souffle aux processeurs x86 dans les prochaines années.

C’est avec une volonté farouche de redresser la tête qu’AMD (Advanced Micro Devices) a emprunté la voie de la diversification. Un choix qui est passé par l’acquisition de SeaMicro (constructeur de micro-serveurs acheté début mars 2012) et qui devrait venir gonfler le chiffre d’affaires de la société à hauteur de 200 millions de dollars dès 2015.

La diversification d’AMD porte ses fruits

Mais, la diversification est également passée par la conception d’APU (Accelerated Processing Unit) spécifiques pour les consoles de salon de nouvelle génération, à savoir la PlayStation 4 (PS4) de Sony et la Xbox One de Microsoft. La vente de ces APU à ces deux sociétés devrait générer 900 millions de dollars par an.

Mais ce marché est tel qu’il est également visible à l’échelle macroéconomique. AMD a en effet vu ses parts de marché dans le secteur global des puces à architecture x86 augmenter au détriment d’Intel à la faveur de son partenariat avec Sony et Microsoft.

Ainsi, au troisième trimestre 2013, elles ont augmenté de 3,2 points pour se hisser à hauteur de 19,3%. Dans le même laps de temps, celles d’Intel passaient de 83,3% à 80,2% (soit 3,1 points en moins).

Des chiffres globaux qui n’entachent toutefois pas la domination d’Intel dans le secteur des processeurs x86 pour PC. Au troisième trimestre 2013, dans ce domaine, Intel a gagné des parts de marché passant de 83.3% à 83.8% tandis qu’AMD reculait de 16.1% à 15.8%.

Les processeurs x86 vont suivre les tendances

Le contexte est celui d’un marché global des puces x86 en perte de vitesse puisqu’il a décliné de 2 points au troisième trimestre 2013.

Si d’aucuns évoquent d’ores et déjà une transition vers l’ère post-PC, force est effectivement de constater que les utilisateurs se tournent de plus en plus vers les smartphones et les tablettes au détriment des renouvellements de PC. Or, ces terminaux mobiles fonctionnent dans leur grande majorité sur des architectures RISC à technologie ARM.

Microsoft tente bien de raviver la flamme avec Windows 8 et plus récemment Windows 8.1. L’OS de Microsoft a d’ailleurs également été pensé pour les interfaces tactiles des tablettes. Mais, pour l’heure, les acheteurs s’orientent plus volontairement vers les terminaux mobiles sous iOS et Android, deux OS mobiles largement tournés vers les puces ARM.

Intel a parfaitement compris que la tendance était lourde et probablement inéluctable. La firme de Santa Clara a pris à bras le corps le sujet des puces à faible consommation électrique. La contre-offensive s’appelle Atom « Bay Trail«  et pourrait venir animer les smartphones et tablettes de futures générations.

Si Bay Trail pourrait agir comme un cheval de Troie sur les terres d’ARM, la plate-forme Quark – ce cœur x86 de taille réduite et à ultra faible consommation – positionne Intel sur le marché en plein essor de l’Internet des Objets.

AMD, de son côté, devrait poursuivre sa diversification. La société a d’ores et déjà stabilisé une partie de son chiffre d’affaires puisque la durée de vie de ces deux consoles de nouvelle génération devrait être comprise entre 5 et 8 ans.


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