Sécurité : attention aux arnaques exploitant la disparition de Steve Jobs

Des cybercriminels exploitent la disparition de Steve Jobs pour lancer une série d’arnaques à partir des réseaux sociaux.

Les événements médiatiques sont quasiment systématiquement exploités par les cybercriminels pour induire les victimes potentielles en erreur. La disparition de Steve Jobs n’y a pas échappé. L’annonce du décès du charismatique patron de Steve Jobs a engendré une série d’arnaques.

Plus de 25 000 internautes auraient mordu à l’hameçon d’un scam qui redirigeait vers des pseudo-sondages en ligne, condition préalable au gain d’une tablette iPad 2 (tout aussi virtuelle), offerte par une obscure société. La finalité n’avait rien d’un piratage. Au menu, pas d’infection virale, mais des profits considérables pour les auteurs de ce scam aux allures de cash machine.

Sophos, éditeur de solutions de sécurité IT, a repéré cette nouvelle arnaque. Raccourci avec BitLy, le lien hypertexte mis en cause se faisait l’écho d’un tirage organisé en l’honneur de feu Steve Jobs. En jeu, 50 tablettes iPad 2 offertes par une société a priori sans lien avec Apple. Dans leur démarche « d’attendrissement » des internautes, les charlatans à l’origine du scam ont adjoint à leur publication une photographie du défunt.

Sondage infectieux

Pendant près de 24 heures (avant que BitLy ne marque ce lien comme « potentiellement problématique »), un clic redirigeait vers un sondage dont la complétion se posait en condition sine qua non à l’inscription au tirage. Quand bien même l’utilisateur tentait de couper court à l’exercice, l’artifice se révélait coriace, déclenchant l’ouverture intempestive de fenêtres surgissantes.

Seul moyen de mettre fin au supplice, fermer le navigateur. Selon eWeekEurope.co.uk, BitLy aurait répertorié pas moins de 25 000 clics, dont 43 % en provenance des Etats-Unis, alors que les premières occurrences de ce faux jeu-concours sont apparues 2 heures après l’annonce de la mort de Steve Jobs. Au moins trois liens apparentés seraient encore en circulation.

Avant Steve Jobs, la chanteuse pop Amy Winehouse avait bien malgré elle contribué à la diffusion d’une séquence vidéo censée retracer les dernières heures de sa vie. Il n’en était rien. La prétendue révélation finale n’était qu’un leurre…