Sécurité : Huawei renforce son offre anti-DDoS

Huawei signe un partenariat technologique avec Black Lotus, un spécialiste des protections anti-DDoS dans le Cloud.

Huawei poursuit la construction de son écosystème. Dans la sécurité cette fois. Le fournisseur chinois des solutions télécoms et réseau d’entreprises annonce un partenariat avec Black Lotus, un fournisseur de solutions anti DDoS (Distributed Denial of Service) installé à San Francisco. Les deux entreprises ont signé un « memorandum of understanding » (MoU) qui les engagent dans des développements technologiques communs autour de la cyber défense ainsi que sur l’aspect marketing.

800 Gbit/s en 2015

Rappelons que, schématiquement, les attaques DDoS consistent à bombarder un serveur d’une multitude de requêtes afin de le rendre inopérable, soit par volonté de nuire (arrêt d’un service web par exemple ou d’une liaison de communication), soit pour tenter de générer une faille et pénétrer le système. Depuis l’apparition des premières attaques distribuées par déni de service dans les années 2000, les méthodes des attaquants ne cessent d’évoluer exploitant tour à tour les différents protocoles réseaux (TCP, UDP, ICMP, DNS, NTP…). La dernière en date a atteint, en novembre 2014, un taux de 500 Gbit/s. Black Lotus s’attend à ce que les 800 Gbit/s soient atteints en 2015. Autant d’évolutions que les deux partenaires entendent contrer pour protéger leurs clients.

« Nos services d’atténuation DDoS hybrides combinent nos technologies anti-DDoS évolutives basées dans le Cloud avec les appliances anti-DDoS sur site de Huawei pour assurer la protection de nos clients contre les attaques multi-vecteur de toutes tailles », déclare Frank Ip, vice-président chargé du marketing entreprise chez Black Lotus. De son côté, Huawei revendique son expertise en citant Alibaba et Tencent en Chine, ou encore le fournisseur d’accès néerlandais NBIP, comme clients de ses solutions anti-DDoS.

L’Europe en priorité

La technologie de Huawei s’appuie notamment sur une base de données d’identification des botnets actifs (réseaux de machines programmées pour lancer les requêtes) et des adresses IP litigieuses. Identification qui permet ainsi de bloquer les adresses IP productrices des requêtes illégitimes. Le partenariat avec Black Lotus permettra à l’équipementier chinois de renforcer son offre avec une gamme de nouveaux services qu’il ne détaille pas encore. Mais l’Europe de l’Ouest sera la première région à pouvoir en bénéficier. Suivront les marchés du Pacifique Sud et de l’Amérique du Nord. Huawei et Black Lotus vont également s’attacher à renforcer le centre de « nettoyage » d’Amsterdam pour aider les fournisseurs d’accès et entreprises à contrer les attaques DDoS. L’ouverture d’autres centres similaires est attendue en Australie et dans d’autres pays de la zone Pacifique-Sud.

crédit photo © Duc Dao – shutterstock