Sécurité IT : la consumérisation a deux visages pour les PME

Sauvegarde et récupération, maîtrise de la consumérisation des plates-formes mobiles… les PME peinent à définir des politiques cohérentes dans l’optique de protéger leurs données.

Paradoxe d’une décennie qui exhausse le nomadisme comme l’une des forces vives du salarié, le travail à distance séduit, mais pâtit d’un laisser-aller généralisé quant à la protection des données confidentielles d’entreprise.

Les PME de moins de 1000 collaborateurs sont tout particulièrement sujettes à cette passivité qui incombe autant aux salariés (près des deux tiers) qu’aux administrateurs informatiques. La plupart des intéressés ne semblent pas s’imaginer les risques sécuritaires qu’engendre une mauvaise gestion des terminaux mobiles. Une étude menée sous la houlette de Mozy et Compass Partners LLC confirme cette tendance et y corrèle une liberté excessive concédée à l’employé, souvent seul décisionnaire dans l’achat de son smartphone, sa tablette ou son ordinateur portable.

Des 641 DSI interrogées entre le 24 octobre et le 1er novembre 2011, 80 % admettent être concernées, même dans une moindre mesure, par le phénomène. 63 % des professionnels auraient de leur smartphone un usage bivalent, entre bureau et domicile. Quelque 30 % feraient de même avec leur tablette iPad. Les parcs technologiques se morcellent, mais les politiques de protection applicables aux données ne s’inscrivent que pour partie dans cette mouvance.

Revaloriser l’information

87 % des PME sondées disposent certes d’un système de sauvegarde et en maîtrisent les rudiments, mais le champ d’action se limite le plus souvent aux postes de travail internes à l’entreprise, notamment les PC de type desktop (37 % du parc total). A contrario, les flottes mobiles (25 % des flottes) passent entre les mailles de ce filet qui n’est souvent constitué que de clés USB ou de disques durs externes.

À en croire Mozy, près de 30 % des interrogés ont connu, au cours des 12 mois précédant l’étude, au moins une panne de disque dur. Les deux tiers déclarent n’avoir pu procéder qu’à une récupération partielle de leurs fichiers. Au cours des dernières années, les secteurs du médical et de la finance se sont montrés relativement réceptifs à de tels avertissements, loin devant l’immobilier et le droit, dont les représentants reconnaissent n’avoir tout au plus recours, en guise de complément, qu’à un serveur déployé en local ou au stockage sur bande.

À des années-lumière de ces solutions peu plébiscitées dans l’absolu, l’hébergement sur plate-forme distante (le cloud, qu’il soit public ou privé), représenterait-il il le meilleur rempart contre la perte et le vol ?

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