Sécurité : les tablettes catalysent les craintes du consommateur

Six Français sur dix estiment que leur tablette tactile n’est pas suffisamment sécurisée. Les craintes sous-jacentes ont trait aux dangers du BYOD ainsi qu’à la généralisation des menaces virales sur les plates-formes mobiles.

L’année 2012 est marquée par une recrudescence des menaces virales (BitDefender évoque notamment une forte croissance des malwares sur Android, de l’ordre de 6000 %) et des attaques ciblées. Dans ce contexte, moins de la moitié des Français détenteurs de tablettes tactiles estiment leur appareil sécurisé (seuls 41 % pensent qu’il l’est). La tendance est analogue à l’échelle des six pays européens qu’ont parcourus à cette occasion les équipes de Kaspersky.

À l’appui des témoignages de quelque 2478 personnes, dont 415 résidents de l’Hexagone, l’étude de l’éditeur accouche de conclusions évocatrices. Au premier rang des victimes potentielles, les terminaux mobiles, en proie à la consumérisation, revêtent un double enjeu. Et pour cause : quand bien même les DSI n’ont aucun contrôle sur cette flotte de pièces rapportées, il y transite un volume considérable de données d’entreprise.

D’où la nécessité d’une sensibilisation aux dangers du BYOD (Bring Your Own Device), alors que l’année 2011 s’est imposée comme le théâtre d’un florilège d’actes de piratage (Anonyous, LulzSec), de failles 0-day, de réseaux de botnets… mais aussi d’attaques préméditées de longue date, visant des contenus particuliers.

Mettre en place des mesures de protection

Il incombera à l’écosystème des équipementiers et développeurs d’adopter en parallèle des mesures proactives vouées à prévenir les intrusions qui résulteraient de vulnérabilités détectées dans des composantes telles que les logiciels, les nouveaux langages de programmation et les protocoles de communication, l’IPV6 en tête.

À cet égard, intégrer la dimension du cloud au sein des solutions de protection semble faire consensus. Dans sa mouture 7.0, l’antivirus avast! use de ce recours pour systématiser la diffusion des signatures de virus et augmenter la fréquence des mises à jour. En novembre dernier, Trend Micro mettait en place un service similaire destiné à unifier la protection des parcs informatiques.

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