La sécurité, premier critère des enjeux de la mobilité

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La sécurité reste le principal enjeu pour la mise en œuvre de la mobilité au sein des entreprises devant la gestion des terminaux.

La sécurité reste le premier critère dans les préoccupations relatives aux questions de mobilité dans l’entreprise. Elle concentre ainsi 51% des réponses de 546 décideurs IT interrogés, dont 26% issus d’organisation de plus de 1000 salariés, dans 5 pays (France, Royaume-Uni, Allemagne, Espagne, Italie) selon une étude réalisée par NetMediaEurope (éditeur de Silicon.fr) courant février 2015. La sécurité s’inscrit ainsi devant les problématiques de gestion d’un parc hétérogène de terminaux (46% des préoccupations), du support de nouveaux terminaux (41%), du contrôle des connexions mobiles (29%) et du manque d’applications métiers adaptées aux terminaux (25%).

Encore ne s’agit-il que d’une moyenne qui varie selon la taille de l’entreprise. Si la sécurité ne concerne en priorité que 38% des responsables des organisations de moins de 100 salariés, le taux monte à 58% pour celles qui en emploient entre 100 et 1000, et 56% au delà. D’ailleurs, près de la moitié (49%) des « petites » structures n’ont pas mis en place de politique de sécurité pour le BYOD contre 40% dans les entreprises de taille moyenne et 21% pour les plus grandes.

Responsables achats et DSI en désaccords

L’étude révèle également la dichotomie qui sépare le responsable des achats de la DSI. Par exemple, quand 50% des responsables techniques sont concernés par le chiffrement des données, ils ne sont que 45% du côté des achats. A l’inverse, la question du stockage à distance intéresse 44% des décideurs business contre 39% des décisionnaires IT. Et autant de ces derniers sont prêts à voir dans la mobilité une meilleure productivité des collaborateurs. Une vision plus soutenue en face avec 43% des décideurs qui y voient une opportunité d’amélioration du travail.

Ce qui n’empêche pas 81% des entreprises interrogées à équiper leurs salariés de terminaux mobiles. Essentiellement des PC portables (87%) devant les smartphones (75%). Les tablettes commencent à faire leur trou (44%) tandis que les hybrides (tablettes avec clavier, deux-en-un…) ne sont fournis que par 19% des organisations. Les mentalités évoluent néanmoins puisque l’usage de smartphones ou tablettes personnels a doublé en 3 ans et touche désormais 63% des sociétés. Plus dans les petites (72% chez les moins de 100 salariés) que les grandes (57% pour plus de 1000) et 60% dans les structures intermédiaires. Depuis 2012, tous terminaux confondus, le BYOD (Bring Your Own Device) progresse de 10% en moyenne par an.

L’avenir de la mobilité passe par celui des objets

L’étude se penche également sur l’extension de la mobilité à travers les objets communicants. Si les 78% des entreprises estiment que les wearables (montres, lunettes…) interagiront de manière efficace dans le travail mobile (dont 44% de manière très limitée), elles sont 91% a penser que l’Internet des objets (IoT) sera intégré aux terminaux (dont 29% de façon très limitée) avant 2020. Il faut donc s’attendre à une plus forte interaction entre travail mobile et IoT qu’avec les wearables.

L’amélioration de la productivité grâce à la mobilité va donc se poursuivre dans les prochaines années, notamment du côté des grandes entreprises qui sont 64% à le penser contre 55% en moyenne. A condition de relever les questions de sécurité (60%) alors que les coûts d’administration ne préoccupent qu’un peu plus d’un tiers (38%) des organisations. Même si 46% des décideurs formulent des craintes sur la capacité de la DSI à répondre rapidement aux projets d’innovation des métiers liés à la mobilité.

NME-mobilité-2015


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