Sega fusionnera, fusionnera pas avec Namco…

Après avoir rompu avec le fabricant de jeux d’arcade Sammy, l’indécision de Sega entraîne le retrait de l’offre de fusion de Namco

Le créateur de Sonic, l’éditeur japonais de jeux vidéo Sega, n’en finit plus de chercher sa voie. Mais à force d’hésitations et de retournements, il risque de se perdre.

Après l’annonce, en février, de sa fusion avec le japonais Sammy, un fabricant de jeux d’arcades et de machines à sous, on apprend aujourd’hui que des désaccords sur la stratégie du nouveau groupe, et sur son organigramme, ont entraîné l’abandon du projet. De son côté, le concepteur de Tekken, le japonais Namco, avait soumis à Sega un projet de fusion, avec une date butoir fixée au 9 mai. Mais la réponse par presse interposée de Hideki Sato, le président de Sega, indiquant qu’il « étudierait la proposition, n’a pas satisfait Namco, qui vient de retirer purement et simplement son offre. A quel jeu joue Sega ? Hideki Sato a prudemment évoqué la possibilité pour Sega de rester indépendant. Mais l’éditeur dispose-t-il des moyens de rester indépendant ? Sega vient de réviser ses prévisions de résultats à la hausse. Les ventes de jeux vidéo et d’arcades seraient nettement meilleures qu’attendues, tant au Japon qu’aux Etats-Unis. Pour son exercice clos le 31 mars, le résultat net du groupe serait multiplié par six par rapport aux prévisions, à environ 25,77 millions de dollars. Sega enregistrerait là son premier résultat positif, après cinq années de pertes. 2004, l’année de tous les dangers D’autres rapprochements sont encore évoqués. Parmi eux Electronic Arts, le numéro un mondial des jeux vidéo, et même Microsoft. Mais Sega nous a habitués aux projets de rapprochements avortés. On se souvient de la fusion avec Bandaï, annoncée il y a deux ans. Hideki Sato dispose de peu de temps. C’est en effet en juin 2004 que tombe l’échéance d’obligations convertibles pour environ 430 millions de dollars.