Semacode: l’URL sur mobile, Et voilà!

En matière de mobilité, il est parfois bon d’oublier les « killer apps » et de se rappeler que « small is beautiful » !

L’industrie du sans fil est sans cesse à la recherche de nouvelles applications qui lui permettront de restaurer des marges dont le coefficient d’érosion a tendance à grimper ces derniers temps. Mais on attend encore et toujours l’application miracle qui regarnira la bourse des opérateurs, équipementiers, ISP, etc. (sauf celle de l’utilisateur, bien évidemment !). Indéniablement, le multimédia style MMS semble un « bide » complet sauf dans les pays asiatiques et l’on a beau nous vanter en large et en travers les charmes de la photo ou du miniclip transmis par (dans l’ordre) un huissier, un avocat, un jeune (pas de sectarisme, voyons!), un retraité (ibidem), on ne peut pas dire que les recettes soient à la hauteur de l’effort publicitaire. Et de se creuser la cervelle pour trouver une utilisation qui puisse amener quelques millions d’utilisateurs à l’employer à tout bout de champ, ce qui réjouirait tout le monde. Encore faut-il que ce modèle économique soit bien le bon. N’est-il pas plutôt préférable de se tourner vers des applications plus simples, mais qui rendent de menus services ? Dans ce cadre, SEMACODE fait peut-être figure de pionnier. Cette réponse Internet mobile au code barre a germé dans l’esprit fertile d’un Canadien, Simon Woodside. C’est en fait une sorte de

code barre URL. Grâce à un logiciel spécifique, un téléphone équipé d’un appareil photo numérique peut lire un symbole spécial (cf. illustration), lequel sera automatiquement décodé. Le simple appui sur une touche du téléphone ouvrira alors une fenêtre du browser sur l’URL ainsi obtenu. On pense ici immanquablement aux décodeurs de code-barre que l’on trouve sur les programmes télé. Pour que le système fonctionne, il suffit de disposer d’un téléphone GPRS, de pointer l’appareil photo vers le code imprimé et de l’ouvrir d’un simple clic. De plus, n’importe qui peut générer des symboles SEMACODE. Et de rêver quelques instants sur les applications possibles d’un tel produit. Avec un tel système, on pourrait par exemple : utiliser le semacode d’une publicité sur un magazine pour se connecter sur la page Web à l’occasion d’un e-achat d’impulsion, se servir de son téléphone mobile ou d’une webcam pour récupérer des adresses de fournisseurs ou des pages d’informations, donner accès à sa page Web personnelle en imprimant son SEMACODE sur sa carte de visite, étendre le concept à la saisie automatique des e-mails à l’occasion des salons (notamment pour les commerciaux afin d’envoyer instantanément un devis ou de compléter leur carnet d’adresses). Bref, les applications ne manquent pas, reste à savoir si les utilisateurs vont suivre?? Apparemment, oui, puisqu’un kit de développement est déjà disponible pour Symbian OS et que des modules « readers » sont déjà disponibles pour Nokia, Fujitsu-Siemens, Sony-Ericsson. Pour en savoir plus : www.semacode.org