Semi-conducteurs : Tsinghua Unigroup veut racheter le français Linxens

Le fabricant chinois Tsinghua Unigroup s’est accordé avec le fonds CVC pour acquérir Linxens, spécialiste français des connecteurs pour cartes à puce.

Le fonds de capital-investissement CVC étudiait depuis des mois l’intérêt de groupes chinois pour Linxens. C’est finalement avec le fabricant de semi-conducteurs Tsinghua Unigroup qu’un accord a été signé le mois dernier, rapporte l’agence Reuters.

CVC détenait Linxens depuis l’été 2015. Tsinghua Unigroup va donc lui racheter l’entreprise française. Cette dernière est spécialisée dans la conception/fabrication de micro connecteurs pour cartes à puce et d’antennes et étiquettes (inlays) RFID. L’opération est estimée à 2,2 milliards d’euros, d’après des sources proches du dossier citées par Reuters.

Le rachat reste soumis à l’approbation d’autorités réglementaires françaises et européennes. Mais celles-ci ne devraient pas s’y opposer, selon ces mêmes sources.

Prêt relais

Tsinghua Unigroup aurait déjà négocié avec quatre banques l’obtention d’un prêt relais de 1,5 milliard d’euros destiné à financer la transaction. Credit Suisse, un des prêteurs présumés, aurait également conseillé le vendeur.

Merdredi 25 juillet au matin, ni Tsinghua, ni Linxens n’ont commenté ce dossier, qui serait le premier investissement étranger de l’entreprise chinoise en deux ans.

Linxens, de son côté, a réalisé un chiffre d’affaires 2016 de 535 millions d’euros. L’entreprise, dont le siège est basé à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine), emploie 3 500 personnes dans le monde (France, Allemagne, Chine, Singapour, Thaïlande).

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