Semiconducteurs pour télécoms: qui l’emportera?

Retour sur le Salon de Genève: une forte concurrence s’installe. Des circuit ASICS ou FPGA, lequel l’emportera?

En écho à Télécom 2003, une bataille d’envergure est en train de se jouer dans les semiconducteurs: qui des circuits électroniques « standards », des ASICS, ou des FPGA gagnera la bataille des télécoms?

Côté « demande », le besoin est bien là pour une plus grande performance des composants « hardware » (les puces électroniques que l’on trouve au coeur des téléphones portables, des postes fixes ou des équipements de réseau): les téléphones veulent de plus en plus calculer, et les ordinateurs veulent de plus en plus communiquer. Côté « offre » dans le domaine des composants électroniques, la fameuse Loi de Moore (doublement des performances tous les 18 mois) n’en finit pas, depuis 30 ans, de montrer son étonante actualité. Les circuits standards (caractéristiques communes en vue d’applications banalisées) sont les moins chers, car produits en très grande quantité. Mais une fois achetés et installés, leur architecture est « figée ». Les ASICS (composants spécifiques customisés) ont des fonctionnalités nettement plus riches mais ils sont plus chers et sont également figés. Il se pourrait bien, comme on le prédit chez XILINX, fournisseur de composants présent au salon de Genève, que les FPGA (la 3ème famille de composants) tirent très bien leur épingle du jeu dans les télécoms, et gagnent de substancielles parts de marché sur les 2 autres familles. Circuits plus simples que les ASICS, mais programmables, ils offrent ce que les équipementiers télécom attendent: la flexibilité (pour la variété et l’évolutivité des fonctions à implémenter) et la réctivité (pour le temps de mise sur le marché de nouveaux produits). Idéalement placés par rappotr à une logique de convergence fixe-mobile, ils ont également moins de soucis que leurs « cousins » standard et Asics pour ce qui concerne les outils de conception (les outils de CAO pour FPGA sont moins affectés par la loi de Moore). Rendez-vous dans les mois et les années qui viennent…