Semiconducteurs : TSMC mise sur la croissance

Le premier sous-traitant mondial des semiconducteurs estime que le marché devrait continuer d’afficher une croissance moyenne annuelle de 10% jusqu’en 2010

La place de premier sous-traitant mondial des semiconducteurs qu’occupe le groupe taiwanais TSMC (

Taiwan Semiconductor Manufacturing Co) le place au c?ur d’un secteur où les prévisions contradictoires s’enchaînent. Si Intel clame son optimisme, les semiconducteurs européens souffrent, en particulier Infineon, les japonais se restructurent, Samsung affiche sa santé, et TSMC son optimisme. En effet, après le constat d’un léger aplanissement de la progression du marché des semiconducteurs ces dix dernières années ? en progression de 15% avant 1995, et entre 10% et 15% de 1995 à 2005 ? TSMC prévoit pour le secteur une croissance de 10% jusqu’en 2010. « La raison pour laquelle nous prévoyons 10% de croissance est la concurrence du marché qui augmente la pression sur les prix. Mais une croissance moyenne de 10% reste appréciable« , a déclaré Rick Tsai, directeur délégué de TSMC, à Reuters. La proximité de la Chine, présentée comme le premier marché des semiconducteurs dès cette année, influence probablement le jugement de TSMC. L’avenir de l’industrie des semi-conducteurs passe par la Chine

En quatre ans, la Chine a triplé sa demande en semiconducteurs, et devrait, selon le cabinet IC Insight, devenir le premier consommateur mondial dès cette année 2005. Avec une prévision de consommation de 34,3 milliards de La Chine, l’avenir de l’industrie des semi-conducteurs dollars de puces électroniques, soit le cinquième de la consommation mondiale, la Chine se placera à la première place devant le Japon, 33,1 milliards, et les Amériques, 33 milliards. Paradoxalement, la Chine sera le premier pays à accéder à la première place du podium sans être un développeur-producteur de premier plan des semiconducteurs, ce qui la condamne à importer la technologie à intégrer dans les appareils électroniques qu’elle produit et consomme. Une situation qui se prolongera longtemps, en 2010 la Chine ne produira que 15% de sa demande intérieure !