Un service gratuit pour déjouer le ransomware Cryptolocker

FireEye et Fox-IT proposent un service délivrant des codes pour débloquer un ordinateur infecté par le ransomware Cryptolocker.

Les victimes du ransomware (malware visant à rançonner ses victimes) Cryptolocker ont maintenant un moyen de récupérer les informations chiffrées sur leur PC. Ce malware particulièrement insidieux chiffre les données de l’ordinateur et réclame à l’utilisateur une rançon pour recevoir la clé de déchiffrement. Deux sociétés spécialisées dans la sécurité viennent de mettre en place un site, decryptcryptolocker.com, qui permet de recevoir un code pour déchiffrer les fichiers chiffrés. Le service est gratuit.

Concrètement, l’utilisateur doit fournir une adresse email et télécharger un fichier qui a été chiffré, ne contenant pas de préférence des données sensibles. A partir de ces informations, les deux sociétés fourniront une clé capable de décrypter l’ensemble des données compromises. Le site indique bien que les codes sont à usage unique et qu’en cas d’infection sur plusieurs plateformes, il est nécessaire de demander plusieurs codes. Pour aboutir à ce résultat, l’éditeur FireEye et la société de conseil Fox IT ont travaillé par rétro-ingénierie sur le malware.

Des variantes encore très actives

Ils ont été aidés aussi par l’opération des autorités américaines et européennes sur le botnet GameOver Zeus. Ce denier était un des principaux vecteurs de Cryptolocker qui avait touché, selon l’enquête judiciaire, 200 000 PC aux Etats-Unis en avril 2014. Une pratique très rémunératrice puisque 27 millions de dollars ont été collectés par les pirates lors des 2 mois d’enquête. Les autorités avaient aussi identifié la personne derrière ce botnet : Evgeniy Mikhailovich Bogachev, un Russe de 30 ans.

Si les victimes de Cryptolocker peuvent donc avoir un espoir de retrouver « gratuitement » l’accès à leurs données chiffrées, il existe d’autres variantes du malware qui risque de causer encore bien du souci. Parmi ces évolutions, on peut citer Simplocker, qui touche les terminaux Android, ou plus récemment Synolocker, qui s’attaque aux utilisateurs des NAS de Synology.

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