Services informatiques : ça va mieux… surtout en Inde

L’outsourcing semble être désormais le moteur de ce marché

S’il faut en croire le Gartner, les services informatiques ont connu une croissance de 6,2% en 2003, passant ainsi de 536 milliards de dollars (chiffres 2002) à 569. Ce qui marche avant tout, ce sont les activités d’outsourcing, notamment dans une logique de délocalisation.

Les acteurs américains continuent à tirer le marché, puisqu’à eux seuls, ils attirent quelque 59% de la dépense informatique globale. IBM reste en première position, avec un chiffre d’affaires en progression de 6,2% à 42,6 milliards, sa part de marché ne bougeant toutefois pas (7,5%). C’est du côté de l’Inde qu’il convient de porter ses regards. Bien que ne représentant pas plus de 1,4% du marché mondial, le sous-continent voit son C.A. informatique décoller. Ce dernier s’est accru de 29% en 2003, à comparer aux 4 malheureux pour cent des acteurs informatiques américains. Il faut savoir que les acteurs indiens dépendent entièrement de l’exportation de leur savoir-faire, puisque 92% de leurs clients sont étrangers. Notons encore que le renforcement des devises étrangères face à la devise américaine a également eu un impact significatif sur les résultats de 2003. Il n’empêche que les dépenses informatiques n’ont pas vraiment été au beau fixe. Dans la plupart des pays européens, celles-ci ont même connu un indéniable déclin, idem sur le Moyen Orient. S’il fallait donner une moyenne, un taux de déclin de 4,8% sur l’ensemble des services informatiques européens serait dans une honnête fourchette. Quant aux contrats annuels (maintenance, principalement), ce sont eux qui, avec les grands projets (intégration système, migration) ont connu la plus faible progression, les budgets des grands comptes ayant enregistré des coupes claires retentissantes. Sur le plan mondial, néanmoins, on peut avec le Gartner estimer la croissance des segments services informatiques de gestion et services d’administration des process à respectivement 10 et 9,3% sur 2003. Les services de conseil, quant à eux, n’ont progressé que de 0,1%. Comme quoi les conseilleurs ne sont vraiment plus les payeurs. Joëlle & Michel Rousseau