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SES et Thales promettent du Wifi haut débit dans les vols en 2020

Se connecter depuis son smartphone ou sa tablette dans un avion en vol est un sujet de longue date pour les compagnies d’aviation, notamment comme axe différenciateur. Mais qui, à ce jour, ne trouve pas de réponse satisfaisante en matière de qualité de service. Lequel se limite essentiellement à la consultation des emails et au téléchargement de documents textes. Fournir l’accès aux réseaux sociaux, aux contenus vidéos et au surf Internet reste à ce jour un doux rêve… auquel SES veut donner corps. A l’occasion du salon World Satellite Business Week, qui se tient cette semaine à Paris, l’opérateur de satellite annonce la commande de SES-17, un satellite qui sera capable d’apporter le haut débit en vol. C’est Thales Alenia Space, une joint-venture détenue entre Thales (67 %) et Leonardo-Finmeccanica (33 %), qui se chargera de sa construction.

SES-17 s’inscrit comme la première génération de satellites géostationnaires de haut débit sur bande Ka. Conçu pour une durée de 15 ans, SES-17 disposera de 200 faisceaux étroits de différentes tailles afin de fournir une couverture optimale pour les échanges de données. Située entre 27,5 GHz à 31 GHz en émission du signal et entre 18,3 GHz à 18,8 GHz ainsi que de 19,7 GHz à 20,2 GHz pour la réception avec un créneau orbital de 1 GHz, la bande Ka est taillée pour apporter le haut débit satellitaire dans les zones blanches terrestre. Essentiellement utilisée pour apporter le haut débit dans les zones blanches terrestres, elle profite également à l’industrie aéronautique commerciale pour offrir un service de connectivité Wifi à bord des avions. SES ne précise pas les débits que son futur satellite sera en mesure de proposer aux compagnies aériennes. A titre de comparaison de ce que l’on pourrait en attendre, les fournisseurs d’accès par satellites (NordNet, Tooway, Astra Connect, SkyNet…) proposent aujourd’hui jusqu’à 22 Mbit/s en réception (pour l’utilisateur) et 6 Mbit/s en émission.

Pas avant 2020

Dans tous les cas, il faudra patienter. SES-17 ne sera pas lancé avant 2020. De plus, il se concentrera sur la zone Amérique et Atlantique. Une zone prioritaire puisque l’Amérique du Nord concentre 80% des vols connectés (3 940 vols en 2015 à comparer au 455 en Europe ou 491 du Moyen Orient-Afrique). Une situation qui devrait néanmoins se rééquilibre au cours de la prochaine décennie (7710 en Amérique du Nord, 5465 en Europe, 6 256 en Asie attendus en 2025). En dix ans, le nombre de vols connectés devraient passer de 5 300 à 23 100 dans le monde. SES-17 viendra ainsi renforcer SES-17 les quelque 50 000 routes aériennes aujourd’hui couvertes par la cinquantaine de satellites (dans les bandes C, Ku et Ka) de SES.

D’ici 2020 et le lancement de SES-17, les compagnies aériennes pourront se tourner vers FlytLIVE pour apporter l’accès aux services Internet à leurs passagers. FlytLIVE s’inscrit comme un futur service de connectivité qui sera proposé par Thales Avionic, numéro deux mondial du multimédia de cabine derrière Panasonic. L’offre devrait être lancée dès 2017 en s’appuyant sur deux satellites multifaisceaux à bande Ka existants de SES. FlytLIVE étendra ses services en exploitant les capacités de SES-17 quand il sera opérationnel.

Interopérable avec Ob3

SES-17 sera par ailleurs interopérable avec les 12 satellites à bande Ka d’un autre opérateur, O3b, situés en orbite terrestre moyenne. Cette flotte apporte une capacité de 1,6 Gbit/s pour une latence de 150 millisecondes (ms). Cette interopérabilité permettra d’élargir l’offre de haut débit satellitaire à d’autres clients que l’aéronautique comme le secteur maritime mais aussi des entreprises et des gouvernements. Les 12 satellites d’O3b ont également été construits par Thales Alenia Space. Huit autres satellites sont en cours de production pour venir étoffer la couverture d’Ob3.

« Le nouveau satellite renforcera nos capacités réseau afin de fournir des services de connectivité de nouvelle génération inégalés. SES-17 répond de manière personnalisée aux clients réclamant des solutions flexibles, évolutives, pérennes et robustes dans le secteur aéronautique, mais aussi dans d’autres marchés de données très exigeants », commente Karim Michel Sabbagh, President & CEO de SES


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crédit photo © cunaplus – shutterstock

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