Seulement 30 jours pour se protéger du xxx

En septembre, il faudra vous hâter si vous souhaitez que vos marques et le nom de votre société ne soient pas associés à un site en xxx.

Les noms de domaine avec l’extension xxx vont prochainement déferler sur le web. Au dernier pointage, plus de 600.000 sites seraient d’ores et déjà réservés. Nombre d’entreprises se demandent aujourd’hui comment se préserver des risques qu’elles encourent en terme d’image.

La tâche semble inutile au premier abord, puisque seuls les professionnels du monde du porno disposant de la propriété des marques visées peuvent enregistrer un tel nom de domaine. Toutefois, dans la pratique, il est aisé de déposer un nom connu en utilisant l’argument de la marque locale. Au petit jeu de la bonne foi simulée, gageons que les professionnels du porno risquent de marquer souvent des points.

L’ICANN semble avoir pris ce problème en compte. À partir du 1er septembre 2011, une phase spécifique permettra aux détenteurs de marques protégées de bloquer le nom de domaine correspondant (avec, au besoin, un arbitrage entre les demandeurs). Celui-ci ne sera alors plus utilisable. Le spécialiste des noms de domaine Gandi nous signale que cette opération sera payante (150 euros HT par nom de marque ou de société). Ce blocage est définitif et n’aura pas à être renouvelé par la suite.

Problème, cette phase est limitée dans le temps : dès le mois d’octobre, seuls les professionnels du porno auront accès aux noms de domaines en xxx. Les autres entreprises n’auront alors même plus la possibilité d’acheter un nom pour se protéger de ce qui s’apparente déjà à une forme de cybersquatting. Une procédure d’arbitrage systématique aurait été préférable, mais l’ICANN semble en avoir décidé autrement.