FO redoute jusqu’à 2000 suppressions de postes chez SFR

SFR 2000 supressions postes

Le marché français de la téléphonie mobile fait grise mine… Le plan de restructuration annoncé cet été par SFR concernerait la suppression de 1500 à 2000 postes, d’après le syndicat Force ouvrière (FO).

Le « plan de transformation » annoncé par SFR en juillet dernier porterait sur « 1500 à 2000 suppressions de postes », selon une missive de Force ouvrière publiée la semaine dernière par Le Figaro.

Dans cette lettre, le syndicat dénonce une situation « catastrophique pour l’emploi » et demande au ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, d’intervenir à nouveau sur ce dossier.

Un marché destabilisé par l’arrivée de Free

Fragilisé par l’arrivée de Free (Iliad) et de ses forfaits à bas coûts sur le marché de la téléphonie mobile, SFR, second opérateur français derrière France-Télécom Orange, a indiqué cet été réorganiser son offre, lancer la 4G et travailler à la mise en œuvre d’un « plan de transformation visant à restaurer la compétitivité ».

Toutefois, à la différence de Bouygues Telecom qui a rapidement précisé ses intentions, à savoir un plan de départs volontaires portant sur 556 postes, SFR est jusqu’ici resté discret à propos du plan social.

FO, de son côté, déclare voir ses « craintes » confirmées et précise : « chez SFR, dès les élections professionnelles passées, un plan de 1500 à 2000 suppressions de postes est d’ores et déjà annoncé ».

Le syndicat, qui estime qu’un emploi direct supprimé engendre deux à trois emplois indirects perdus chez les sous-traitants, dénonce « la course au moins disant social », ainsi que « la baisse des prix généralisée » qui entraîne « une perte de valeur considérable pour tous les opérateurs (entre 10 à 15 % du CA grand public) ».

L’État tout puissant ?

Dans ce contexte, FO demande au ministre « de combattre ou d’infléchir des projets de plan sociaux, rassurant la filière, par des décisions claires et immédiates, relançant l’investissement productif, avec des emplois techniques ou de distribution qui ne sont pas délocalisables ».

Enfin, le syndicat exhorte les autorités à mettre en place le cadre réglementaire qui permette aux opérateurs ayant « un vrai projet industriel » de le développer, notamment dans les réseaux 4G et THD. « Nous parlons de 25.000 à 30.000 emplois techniques, au minimum, pour les cinq à dix ans à venir », affirme Force ouvrière.

SFR et Bouygues Telecom emploient chacun quelque 10.000 collaborateurs.


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