SFR baisse partiellement le prix de ses SMS

La pression de l’association UFC et du gouvernement aura donc fini par payer. Mais cette baisse ne s’applique pas à tous, tout le temps

SFR est le premier opérateur à plier le genoux. Après avoir martelé (comme ses concurrents) que les SMS étaient vendus au juste prix, la filiale de Vivendi annonce aujourd’hui une baisse généralisée des tarifs des SMS vendus hors forfait et dont le prix est contesté.

-L’envoi d’un SMS pour les clients de SFR Le Compte sera facturé dès le 1er juillet 2004 10 centimes d’euro 24H/24, au lieu de 12 centimes d’euro aujourd’hui. -Pour les autres clients abonnés et prépayés de SFR (SFR Perso/Pro et SFR La Carte), l’envoi d’un Texto à l’unité sera facturé, à partir du 1er septembre 2004, 10 centimes d’euro (au lieu de 15) tous les soirs de 22 heures à 8 heures du lundi au vendredi. Seulement le soir, dommage! Car c’est sur ce segment de marché que la polémique sur les tarifs est la plus importante. -Enfin, SFR lance l’opération « Happy Hours » du 17 au 30 mai 2004 qui permet la gratuité des Texto de 18H à 20H. Des baisses de prix qui risquent de ne pas être suffisantes: les associations de consommateurs réclament un prix plus proche des 4 centimes d’euros. L’UFC Que Choisir explique que cette baisse « est une première étape; mais nous sommes loin du compte », déclare Alain Bazot, président de l’association. Le prix des SMS est en effet depuis plusieurs mois au centre d’une grande polémique. L’association de consommateurs UFC Que Choisir a été la première à dénoncer un produit « vendu au prix du caviar »: 0,15 euro en moyenne permettant une marge confortable de 80% pour les opérateurs. Et c’est ensuite le gouvernement, par la voix de Jean-Pierre Raffarin (Premier ministre) et Patrick Devedjian (ministre de l’Industrie) ce mercredi, qui a dénoncé avec force ces tarifs. Et d’exiger une baisse rapide des prix (voir notre article). Les opérateurs ont eu beau répéter que la marge réalisée n’était pas aussi importante, personne n’a semblé les croire. Il faut dire que leurs chiffres sont invérifiables. SFR est donc le premier à se soumettre et à rogner un peu sur ses fantastiques marges. Le mouvement étant initié, on peut faire confiance à Orange et à Bouygues Télécom pour lui emboîter le pas.