Télégrammes : SFR des forfaits à vie, Reconnaissance faciale étendue aux US, Oracle rachète Moat, Amazon Pay arrive en France

De Deezer à la place de la République en passant par Nantes, les politiques voyagent, mais les télégrammes sont indéfectiblement là tous les soirs.

SFR fête ses 30 avec des forfaits ad vitam æternam. Ce n’est pas tous les jours qu’on a 30 ans. Pour fêter cet âge canonique (pour un opérateur en France), et accessoirement pour faire le plein de clients, SFR lance deux forfaits Internet et mobile valables sans limitation de durée. Entre le 20 avril et le 6 juin, les 100 000 premiers intéressés pourront souscrire aux Série Limitée 30 ans forfaits mobile et box pour moins de 25 euros chacun par mois. A ce tarif, ils bénéficieront de 100 Go de données pour le forfait mobile sans téléphone (34,99 euros avec) et d’un accès fixe jusqu’à 1 Gbit/s pour ceux qui bénéficient d’un accès fibre ou câble du réseau très haut débit de l’opérateur, et de 100 Go de stockage Cloud. Les deux offres intègrent également les bouquets de contenus de SFR (Presse, Play, Sport, News). Une offre alléchante au premier abord puisque, au-delà de son tarif attractif, elle préserve (théoriquement) de tout risque potentiel d’augmentation des prix. A l’inverse, en cas de chute de ces derniers, les clients ne pourront pas non plus en bénéficier. Une sorte de contrat de confiance que l’abonné passe avec l’opérateur, donc, alors que l’image de ce dernier en matière de qualité de service est régulièrement écornée par les associations de consommateurs ces dernières années. La lecture attentive des conditions d’utilisations, qui ne seront affichées que demain, sera donc très recommandée.

Etats-Unis : vers une généralisation de la reconnaissance faciale. Quoi ma gueule ? Selon la presse américaine, l’administration Trump planche sur un nouveau renforcement des contrôles aux frontières, avec, pour projet, la généralisation de la reconnaissance faciale pour tout détenteur de visa quittant les États-Unis. L’objectif de ce projet Biometric Exit ? Comparer les photos des passagers au moment de leur ré-embarquement avec celle fournie lors de la demande de visa. Le système est actuellement en test sur un vol unique, reliant Atlanta à Tokyo, et pourrait être progressivement étendu à partir de cet été. Les États-Unis disposent déjà d’une base très importante de photos d’identité (IDENT), renfermant les photos de ses citoyens, celles des demandeurs de visas et celles des personnes dont les données biométriques sont capturées à la frontière. Mettre en place le Biometric Exit permettrait aux services des frontières d’identifier les individus dépassant les durées accordées par leur visa, soit un demi-million de personnes par an selon le Department of Homeland Security. Le projet est également symptomatique de la volonté de l’administration américaine de renforcer l’exploitation des données biométriques, y compris par des sociétés privées. Les Etats-Unis envisagent ainsi d’ouvrir l’accès à leur base de données à des compagnies aériennes et à « d’autres partenaires ».

Oracle s’offre Moat. A raison d’une acquisition par jour, les fêtes de Pâques sont une aubaine pour Oracle. Après Wercker hier, la firme américaine vient de racheter pour un montant non communiqué la start-up Moat. Elle édite une solution en mode Cloud de suivis des campagnes de publicités sur des plateformes comme Facebook, Google, YouTube ou Snapchat. Moat a déjà séduit plusieurs sociétés de passer par son service. On peut citer Nestle, Procter & Gamble ou Unilever. « Grâce à l’acquisition de Moat, Oracle Data Cloud offre maintenant aux marques et aux éditeurs une gamme complète de solutions de ciblage et de mesure pour améliorer les résultats de presque tout type de campagne publicitaire numérique », affirme Eric Roza, Vice-président senior d’Oracle, responsable d’Oracle Data Cloud. C’est d’ailleurs au sein de cette division que Moat va être intégrée.

Amazon Pay arrive en France. Pour résumer le concept Amazon Pay, c’est un service d’authentification de type single-sign-on (SSO) permettant d’exploiter l’accès à son compte Amazon pour payer des produits ou des services achetés sur des sites transactionnels tiers au-delà de la sphère du groupe e-commerce. Il suffit à un détenteur de comptes Amazon de saisir son identifiant et son mot de passe lors de la validation de la commande. « Il n’y a pas de comptes séparés. C’est votre compte Amazon actuel », confirme Giulio Montemagno, General Manager Amazon Pay EU à nos confrères d’ITespresso. Si le nombre de sites marchands partenaires est tenu secret, Amazon en a dévoilé au moins 3 en France, Colette, Doctipharma et Natures & Découvertes.