Siemens taille dans le vif dans sa division équipements télécoms

L’allemand va supprimer 7.000 postes, quasiment la moitié des effectifs…

L’année commence comme elle s’est terminée chez les équipementiers télécoms : dans la crise. Après les plans sociaux annoncés par Alcatel-Lucent, Ericsson ou encore Nokia Siemens Networks, c’est au tour de Siemens Entreprise Networks (SEN) de considérablement réduire la voilure.

La filiale du géant allemand, spécialiste dans les systèmes télécoms pour les grands comptes, annonce la suppression de 7.000 emplois, soit 40% des effectifs (!), selon la presse allemande. Le groupe allemand annoncera ses intentions mardi après une réunion de son conseil économique, précise-t-on.

En Allemagne où SEN emploie 6.200 personnes, 2.000 postes devraient être supprimés et 1.000 autres transférés à un éventuel partenaire ou acquéreur, dit-on de source proche du groupe.

Pour Siemens, ce plan social répond uniquement à une logique financière. Le groupe cherche a en effet à vendre cette division depuis longtemps. En l’amputant de quasiment la moitié de ses effectifs, Siemens espère rendre sa filiale plus attractive… Les salariés apprécieront.

Selon le Frankfurter Allgemeine Zeitung,les coûts de SEN sont de 30 à 40% supérieurs à ceux de ses principaux concurrents. La filiale aurait également raté le virage de la téléphonie sur IP.

D’ailleurs, alors qu’aucun processus de cession n’est encore entamé, Siemens classe Siemens Entreprise Networks à la rubrique « société cédée » dans ses comptes. Des négociations auraient néanmoins cours avec Alcatel-Lucent (pourtant pas en grande forme) et Nortel, mais des fonds pourraient aussi être preneur. La filiale est valorisée par sa maison mère à 567 millions d’euros à fin septembre 2007.

Rappelons que depuis le début de l’année, les plans sociaux se succèdent à grande vitesse chez les équipementiers. En février, Alcatel-Lucent a détaillé son deuxième plan social annoncé en octobre 2007 : 4.000 suppressions dans le monde dont 400 en France. Juste après la fusion, Alcatel-Lucent supprimait 12.500 emplois dont 1.468 pour la France.

De son côté, le suédois Ericsson a annoncé la suppression de 4.000 postes dont 1.000 en Suède.