Siemens veut réduire ses charges IT d’un milliard: comment ?

Réduire d’un milliard de dollars, en 3 ans, sa facture informatique? C’est le défi de Siemens, avec force standardisation, consolidation et outsourcing!

Le budget informatique du groupe allemand tentaculaire, sur les prochaines trois années, devrait peser près de 5 milliards de dollars (4,7 milliards). Or, il envisage de le réduire en l’amputant d’un milliard de dollars (999 millions).

Pour cela, Siemens active un programme, développé avec The Boston Consulting Group, basé sur l’étude des applications et matériels professionnels en place. Il s’organise autour de deux maîtres mots: -« commonality« , qui porte sur l’usage commun et la transversalité des applications -dans le sens des économies- -« uniqueness » pour définir un niveau de spécificité, voire d’isolement -dans le sens des surcoûts ou « gaspis »… Pour Edmundo Ruiz, vice-président de la direction de l’information et des opérations du groupe, l’objectif du plan est d’atteindre un très haut niveau de commonality en réduisant le nombre de matériels et d’applications différentes utilisé par sa société, et dans le même temps de réduire le nombre de fournisseurs. Pour démontrer son approche, Edmundo Ruiz a cité deux exemples: les systèmes de réseaux sans fil disposent d’un très faible niveau d’uniqueness car ils sont standardisés et délivrent des accès à un coût réduit. A l’opposé, beaucoup d’applications possèdent un haut niveau d’uniqueness car ils demandent une standardisation dans les applications d’ERP, ce qui réclame temps et argent. « Nous souhaitons évoluer vers la standardisation de nos process, en particulier sur le CRM (customer relationship management) et le SCM (supply chain management). Et dans le même temps, nous allons tenter de consolider le nombre de nos applications d’entreprise« . Le message est clair, et viserait principalement SAP ! Mais le programme devrait aussi passer par l’outsourcing (externalisation), afin de répartir et de réduire les charges en limitant les coûts fixes et en jouant sur la flexibilité grâce aux coûts variables. Vaste programme, et grands espoirs? A noter que le coût en personnel -quelles réductions d’effectifs?- n’a pas (encore) été évoqué!